– Philippe, Philippe, lève-toi et vas par la route qui descend de Jérusalem à Gaza, celle du désert.
– Mais Seigneur, mais qu’est-ce que tu veux que j’aille faire par-là ? C’est paumé ! En plus à midi, c’est vraiment pas l’heure pour entreprendre une randonnée.
Nous terminons aujourd’hui notre série sur la prière comme espace d’échange, de dialogue, de négociation parfois avec Dieu. Nous avons suivi les prières d’Abraham et de Moïse, qui « rappelaient » à Dieu sa justice et sa fidélité, lui demandant d’être cohérent avec lui-même malgré, malgré les fautes des hommes. Avec l’histoire de Gédéon, nous avons exploré une prière pas toujours très légitime, une foi mêlée de doute – et Dieu répond encore avec patience. La semaine passée, la prière d’Anne, la mère du prophète Samuel, nous montrait combien Dieu accueille le croyant qui s’épanche, qui se confie à lui. Aujourd’hui, je vous propose de finir la série avec un passage déstabilisant, où la prière se heurte au silence et au rejet.
Petite question : entre ce parpaing et ce pack d’eau, qu’est-ce qui est lourd ?
Les deux ! le parpaing est plus lourd, presque trois fois plus que le pack d’eau, mais selon votre force physique, votre âge, votre santé, même 9kg d’eau à porter, ça peut être compliqué !
Pour la prédication, je continue ma série de juillet sur la prière comme espace de discussion avec Dieu, et parfois de négociation…
Un des aspects de la prière, c’est de prier pour soi-même. Mais ce n’est pas toujours facile de savoir ce qui est juste, en termes d’attitude, si on peut demander ou pas, jusqu’où… On peut avoir tendance à se dire qu’il ne faut pas trop se plaindre, qu’il faut relativiser : si nous mangeons à notre faim, que nous avons un toit sur la tête, que nous avons une relative sécurité et une liberté de mouvement – c’est déjà beaucoup plus que bien des populations, d’ici à l’autre bout de la terre. Alors si nous avons un problème avec un voisin mesquin, des soucis de santé ou d’argent, si notre collègue est un peu lourd ou que nos retrouvailles en famille s’annoncent compliquées, on peut se dire que ce n’est pas grand-chose. Nous n’avons qu’un pack d’eau à porter, alors que d’autres traînent des parpaings.
Pour la prédication, je continue ma série de juillet sur la prière comme espace de discussion avec Dieu, et parfois de négociation… Nous avons évoqué Abraham, le patriarche du peuple d’Israël, et Moïse, celui qui, des siècles plus tard, conduit le peuple hors de l’esclavage en Egypte pour l’emmener dans le pays que Dieu a promis, un lieu d’abondance où le peuple pourra expérimenter la joie de la vie avec Dieu.
Ces deux-là ont prié, négocié avec Dieu, en s’appuyant sur le caractère de Dieu : sa justice, sa bonté, sa fidélité… Ces prières se fondaient sur une base solide : le caractère de Dieu. Et Dieu a répondu favorablement. Mais qu’en est-il lorsque nos prières ont un fondement douteux, qu’elles ne sont pas très justes ? Comment Dieu les accueille-t-il ?
Quelle est notre marge de manœuvre face à Dieu ? face à sa volonté ? Si Dieu est Dieu, puisque Dieu est Dieu, ce qu’il veut doit s’accomplir tel quel, non ? Ce qu’il décrète a bien plus de force que les lois humaines : qu’est-ce qui pourrait le remettre en cause ? Notre soumission légitime à Dieu parfois nous conduit à la résignation, au découragement, au « à quoi bon ? » Quelle est notre place, la place de notre prière dans les projets de Dieu ? Pour répondre un peu à cette question, j’aimerais remonter à environ -1500 avant Jésus-Christ, pour nous retrouver dans le désert à l’Est de l’Egypte, avec Moïse et le peuple d’Israël.
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Vous voulez revoir ou vous avez manqué les interventions de Valérie Duval-Poujol samedi 23.09 sur « la Bible est-elle sexiste » ou sur les violences conjugales dans l’église ?
Valérie Duval-Poujol est intervenue samedi 23 septembre dans notre église pour deux conférences que vous pouvez retrouver en cliquant sur les liens ci-dessous.