Parmi ces images, laquelle exprime le mieux pour vous la notion d’espérance ? Pourquoi ?
Après avoir choisi l’image, parlez-en un peu avec votre voisin…
Lecture biblique : 1 Pierre 1.3-9
Deuxième vertu théologale, après la foi et avant l’amour, l’espérance est au cœur de la vie du chrétien, une composante essentielle de sa relation à Dieu. C’est en Lui qu’est notre espérance. Selon notre vécu, nos joies ou nos épreuves, la perception de cette espérance peut varier. Mais elle est, fondamentalement, l’attente de ce qu’on n’a pas, mais qui nous est promis.
Je vous propose, à partir du texte de la première épître de Pierre, de souligner trois aspect de l’espérance chrétienne : son fondement, son objet et son horizon.
Un fondement : la résurrection du Christ
« Dans sa grande bonté, il nous a fait naître une deuxième fois en relevant Jésus-Christ de la mort. » (v.3a)
C’est le jour de la résurrection du Christ que notre espérance est née. C’est là, dans l’événement de la résurrection de Jésus que se trouve le fondement de notre espérance.
C’est un fondement solide car il s’inscrit dans la trame de l’histoire de l’humanité. L’historicité de la résurrection de Jésus doit être maintenue absolument. Sinon, comme le dit l’apôtre Paul :
Si les morts ne se réveillent pas, le Christ non plus ne s’est pas réveillé de la mort. Et si le Christ ne s’est pas réveillé de la mort, votre foi est vide, et vous êtes encore dans vos péchés. Alors, ceux qui sont morts en croyant au Christ sont perdus.Si nous avons mis notre espérance dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus malheureux de tous ! (1 Corinthiens 15.16-19)
L’enjeu de la résurrection de Jésus-Christ, c’est l’espérance pour demain et pour aujourd’hui ! Pour demain parce qu’elle est la promesse d’une victoire sur la mort, d’une vie possible, au-delà de la mort. Pour aujourd’hui, parce que cette victoire sur la mort est aussi une victoire sur le mal, le péché. La mort est le stigmate du péché, en tout être humain. En vainquant la mort, Jésus-Christ s’est aussi rendu vainqueur du mal. Nous pouvons être délivré de notre péché.
Un objet : la vie éternelle
« Nous avons ainsi une espérance qui fait vivre, et nous pouvons attendre avec joie les biens que Dieu garde pour nous. » (v.3b-4)
Pierre parle ici d’une espérance vivante. Elle l’est parce qu’elle n’est pas théorique mais concrète, parce qu’elle s’incarne dans notre vie et, par-dessus tout, parce qu’elle est l’espérance de la vie éternelle. Voilà pourquoi la version Parole de Vie traduit « une espérance qui fait vivre ».
L’objet de l’espérance, c’est la vie éternelle. Et on ne parle pas ici seulement de vie après la mort. La vie éternelle, ce n’est pas l’immortalité ! C’est la vie avec Dieu, pour toujours. C’est une vie qui commence maintenant, dans la nouvelle naissance ! Ce qui compte dans la vie éternelle, c’est moins sa durée que son lien à la source, à Dieu lui-même. Et une vie qui provient de Dieu ne peut qu’être, par nature, sans fin.
Concrètement, l’espérance de la vie éternelle, c’est bien-sûr une consolation face à la mort. Contrairement aux apparences, la mort n’est pas la fin de tout.
Frères et sœurs, nous voulons vous faire connaître la vérité au sujet des morts. Ainsi vous ne serez pas tristes comme les autres qui n’ont aucune espérance. Nous croyons que Jésus est mort et qu’il s’est relevé de la mort. Donc, de la même façon, ceux qui sont morts avec Jésus en croyant en lui, Dieu les réunira à Jésus. (1 Thessaloniciens 4.13-14)
Mais l’espérance de la vie éternelle, c’est aussi l’attente d’une vie nouvelle dès aujourd’hui. Une vie qui n’atteindra jamais sa pleine maturité ici-bas mais qui nous offre déjà une réelle communion avec Dieu par la foi, et un vrai chemin de croissance spirituelle par l’oeuvre du Saint-Esprit en nous.
Un horizon : l’accomplissement du salut
« Et vous-mêmes, si vous croyez, le Dieu puissant vous garde pour vous sauver. Ce salut, on le connaîtra à la fin des temps. » (v.5)
L’espérance nous ouvre sur un horizon nouveau, celui de l’accomplissement à venir de notre salut, celui de l’aboutissement du projet de Dieu à la fin des temps.
C’est un horizon parce que la perspective est large et indécise à nos yeux. Nul ne peut connaître le jour et l’heure, disait Jésus. Mais c’est bien plus qu’un simple espoir. L’espoir est hypothétique. Au contraire, l’espérance chrétienne rime avec assurance. Le projet de Dieu aboutira. L’issue en est certaine depuis l’événement décisif de la mort et la résurrection de Jésus-Christ.
L’espérance nous donne donc un horizon. Et ça change tout d’avoir un horizon ! Essayez de marcher la tête en bas, en regardant vos pieds…
Grâce à notre espérance, nous pouvons avancer, la tête haute, avec confiance. L’assurance que Dieu aura le dernier mot, que le mal sous toutes ses formes sera vaincu, que toutes nos épreuves trouveront un jour leur consolation, tout cela nous permet de regarder avec confiance vers un avenir lumineux, malgré toutes les ténèbres d’aujourd’hui et d’hier.
Voilà notre espérance. Un trésor inestimable dans un monde désenchanté, incertain et rempli de peurs tel que le nôtre !
Conclusion
L’espérance découle de la foi. Elle est, d’une certaine manière, la foi en mouvement. Car l’espérance nous met en marche, elle nous met debout à la suite du Christ ressuscité, elle nous fait croître dans la vie éternelle donnée par Dieu et elle nous permet d’avancer avec patience vers l’horizon de l’accomplissement de notre salut.
La foi nous relie à Dieu dans la confiance, l’espérance nous fait avancer avec lui avec persévérance. Nous sommes alors prêts à aimer vraiment, aimer Dieu et notre prochain… Mais ce sera l’objet de la prédication de dimanche prochain !