Archives mensuelles : décembre 2020

image_pdfimage_print

Croire, c’est attendre

image_pdfimage_print

https://youtu.be/Uw3ZDdrc_uE

Quand on regarde une crèche, on y voit les différents personnages qui entourent Jésus lors de sa naissance. Marie et Joseph, évidemment. Les anges et les bergers. Les mages, même si, normalement, ils interviennent plus tard…

Mais il y a d’autres personnages qui gravitent autour de la naissance de Jésus. Après les anges et les bergers, mais avant les mages, il y a deux personnages dont nous parle Luc dans son évangile. Ils rencontrent Jésus quelques jours après sa naissance, alors que ses parents l’amènent au temple pour la cérémonie de purification ordonnée par la loi de Moïse. Tous les deux sont âgés, l’une est une prophétesse nommée Anne, l’autre un homme dont on ne connaît presque rien, nommé Siméon. C’est sur ce dernier que nous allons nous arrêter ce matin.

Luc 2.22-32
22 Puis le moment vint pour Joseph et Marie d’accomplir la cérémonie de purification qu’ordonne la loi de Moïse. Ils amenèrent alors l’enfant au temple de Jérusalem pour le présenter au Seigneur, 23 car il est écrit dans la loi du Seigneur : « Tout garçon premier-né sera mis à part pour le Seigneur. » 24 Ils devaient offrir aussi le sacrifice que demande la même loi, « une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes. »
25 Il y avait alors à Jérusalem un homme nommé Siméon. Il était juste, il honorait Dieu et attendait celui qui devait sauver Israël. L’Esprit saint était avec lui 26 et lui avait appris qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Christ envoyé par le Seigneur. 27 Inspiré par l’Esprit, Siméon alla dans le temple. Quand les parents de Jésus amenèrent leur petit enfant afin d’accomplir pour lui ce que demandait la Loi, 28 Siméon le reçut dans ses bras et bénit Dieu en disant :
29 « Maintenant, ô maître, tu as réalisé ta promesse :
tu peux laisser ton serviteur aller en paix.
30 Car j’ai vu de mes propres yeux ton salut,
31 ce salut que tu as préparé devant tous les peuples :
32 c’est la lumière qui te fera connaître aux populations
et qui sera la gloire d’Israël, ton peuple. »
Que sait-on de Siméon ? Pas grand chose, en réalité.

  • On connaît son nom, qui signifie en hébreu “qui a été entendu, qui est exaucé”. On peut dire qu’ici il porte bien son nom… Sa prière, devenue le cantique de Siméon, exprime sa joie de voir la promesse de Dieu se réaliser.
  • On comprend qu’il était âgé puisqu’il dit, au début de sa prière : “Maintenant… tu peux laisser ton serviteur aller en paix.” C’est bien la phrase d’un homme qui a attendu de longues années pour voir arriver ce jour !
  • L’évangéliste Luc nous dit que Siméon était juste et qu’il honorait Dieu, il attendait celui qui devait sauver Israël. On pourrait traduire ainsi, à partir du grec, ce que Luc dit de Siméon : “Il était juste et pieux, attendant la consolation d’Israël.” On pourrait donc dire que la foi et la piété de Siméon étaient caractérisées par l’attente.
  • Luc ajoute qu’il avait reçu l’assurance qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Christ, le Messie, de ses yeux. Comment a-t-il fait pour discerner le Messie dans ce petit enfant que ses parents amènent au temple, on ne le sait pas… Le texte biblique dit simplement que c’est inspiré par l’Esprit qu’il est allé dans le temple.

Si on devait résumer en une formule très courte le personnage de Siméon, on pourrait dire : Siméon, c’est un juste qui attend. Il apparaît dans l’Evangile comme le juste dont l’attente est récompensée. Et à ce titre, il me paraît pouvoir être à la fois un encouragement et une exhortation pour nous, dans le temps que nous vivons.

D’une manière ou d’une autre, tout le monde est dans l’attente aujourd’hui. On attend la fin de la pandémie, la fin des mesures sanitaires et leurs contraintes… et certains attendent le vaccin comme le Messie ! Mais l’attente est inquiète, parce qu’elle s’étendra peut-être au-delà d’une 3e vague épidémique, parce qu’on ne sait pas encore dans quel état sera le “monde d’après”, et quel impact tout cela aura sur nous, sur notre vie professionnelle, notre vie sociale… notre vie d’Eglise !

Comment, en tant que croyant, vivons-nous l’attente ? Fondamentalement, le croyant est dans l’attente. Et c’est même peut-être ce qui devrait le caractériser en premier : une foi vivante se manifeste dans l’attente. D’une certaine façon, croire, c’est attendre !

Croire, c’est attendre

Le croyant est en attente de Dieu, au quotidien. Il sait que tout lui vient de Dieu. Alors il attend l’accomplissement de ses promesses. Il cherche à le rencontrer, à l’entendre dans la prière et la méditation de sa Parole, à le voir dans les circonstances de sa vie. Il s’attend à Dieu, pour tous les aspects de sa vie. C’est cela, être croyant.

Ça ne veut pas dire qu’il restera les bras croisés et attendra que tout lui tombe du ciel. L’attente n’est pas de la paresse. L’attente chrétienne est d’abord l’assurance que Dieu se soucie de nous, et cette assurance nous met en marche, elle nous permet d’avancer. C’est sur la route, dans nos projets, au cœur de nos tâches du quotidien que nous nous attendons à Dieu, dans l’assurance de sa présence. Nous nous attendons à un lui parce qu’il marche à nos côtés, sur tous nos chemins. Cette assurance nous permet de vivre sereinement d’attente.

Cette attente active, elle se manifeste dans la vigilance. Ce n’est pas une attente contrainte et subie, comme quand on est en attente au téléphone, avec les 4 Saisons de Vivaldi en boucle jusqu’à ce qu’un conseiller soit disponible ! Le croyant attend, mais il reste toujours à l’écoute. Comme Siméon qui entend l’Esprit lui dire d’aller au temple. C’est une attente vigilante, pour être capable de discerner les signes de la présence de Dieu, les indices de ses promesses. Comme Siméon encore qui a su voir dans l’enfant amené au temple, le Messie promis. C’est dans l’attente que notre discernement est aiguisé. Nous en avons besoin pour apprendre toujours mieux à déceler la présence de Dieu dans notre vie. L’attente fait partie de notre apprentissage de disciples du Christ.

L’attente produit aussi la patience et la persévérance. Comme Siméon qui, enfin, voit la promesse qu’il a reçue s’accomplir devant ses yeux. Si l’attente est au cœur de notre posture de croyant, ça signifie que tout ne viendra pas tout de suite… La patience et la persévérance sont des valeurs clé du Royaume de Dieu. Des valeurs qui sont tellement peu dans l’air du temps, avec notre monde de l’instantané ! Un monde qui fait de nous des enfants gâtés qui veulent tout, tout de suite… et qui pleurent et crient quand ils n’ont pas ce qu’ils veulent.

En réalité, l’attente c’est la confiance. Être en attente de Dieu au quotidien, c’est lui faire confiance. Une confiance qui intègre l’incertitude et l’inconnu. Le croyant sait que ça fait partie de la vie… et il n’a pas de problème avec ça. Parce qu’il a confiance en Dieu qui veille sur lui. Cette confiance à laquelle nous sommes appelés se refuse à tout expliquer, à toujours vouloir trouver un responsable ou un coupable, à tout vouloir maîtriser. Autant d’obsessions que l’on voit se manifester aujourd’hui, dans le temps que nous traversons. Mais nous devons y résister, en tant que croyants. Celui qui s’attend à Dieu n’a pas besoin de tout expliquer et de tout maîtriser, il sait que Dieu reste aux commandes. Il ne doit pas céder aux discours simplistes, populistes ou complotistes. Et être un exemple de confiance.

Conclusion

Nous avons dit de Siméon qu’il était un juste qui attend. On a surtout parlé d’attente ce matin, moins de justice… Mais c’est justement en étant dans l’attente que le croyant devient un juste. Dans le langage biblique, un juste ce n’est pas quelqu’un de parfait et sans défaut, ce n’est pas un héros ou un saint. Le juste, c’est celui qui plaît à Dieu en s’efforçant de faire sa volonté.

Or, c’est bien dans la posture de l’attente que le croyant développe des qualités qui le rendent capable d’accomplir la volonté de Dieu. L’assurance, la vigilance, la patience, la confiance. Nous avons besoin de toutes ces qualités pour faire la volonté de Dieu et ainsi lui faire plaisir.

Siméon était un juste parce qu’il attendait Dieu. Aujourd’hui, au seuil d’une nouvelle année pleine d’incertitudes, comment attendons-nous le Seigneur ?

Dieu: une lumière qui révèle la beauté

image_pdfimage_print

Voir la prédication en vidéohttps://www.youtube.com/watch?v=YEYNj5dT2hA

Notre vie a besoin de beauté. Sans parler de la « belle vie » qui est surtout une vie facile, nous avons besoin de beauté dans notre quotidien. Au-delà du corps ou des décorations, la beauté en général, accessible aux cinq sens, ne peut pas si facilement être qualifiée de « non-essentielle ». Les débats autour de la culture en temps de confinement ont rappelé que si l’art et la beauté ne sont pas nécessaires pour survivre physiquement, ils font partie intégrante de la vie humaine vécue dans sa richesse.

Un film de science-fiction, Equilibrium (2002), touche un peu à cette question. Dans une société utopique, on part du présupposé que les émotions humaines sont à l’origine des plus grands scandales : violence, guerre, corruption etc., et que si l’on arrivait à éliminer l’orgueil, le désir, la jalousie, la peur, la colère etc. il n’y aurait plus de problème dans l’humanité. Une pilule vient donc effacer chaque jour les émotions humaines – les mauvaises et aussi les bonnes, malheureusement. Le film n’est pas extraordinaire mais comme toutes les utopies, il fait réfléchir. Ce qui m’a interpellée, en tout cas, c’est que dans ce film, tout est gris. Murs, meubles, vêtements… Même les vitres sont recouvertes d’un film pour qu’on ne puisse pas voir au dehors les couleurs de l’extérieur. Parce que la nature, dans sa beauté, éveille en nous des émotions : le moindre promeneur du dimanche vous le dira…

La lumière que Dieu a créée et qui le caractérise si bien, est une lumière qui révèle la beauté avec ses différentes nuances et couleurs : la nuit, tous les chats sont gris, n’est-ce pas ? Mais plus qu’un simple projecteur/révélateur, la lumière en elle-même est belle, douce le soir ou ardente le midi, apaisante ou vivifiante, multicolore quand l’eau la difracte.

La beauté – de la lumière ou de ce qu’elle éclaire – suscite la joie, le contentement, et l’admiration ou l’adoration, quand elle nous tourne vers les œuvres que Dieu a faites. C’est donc tout naturel que les croyants de la Bible aient chanté Dieu pour la beauté de ses oeuvres, dans la création. Et je vous invite à lire le Psaume 8, qui médite sur la beauté du Créateur.

Lecture Psaume 8

1 Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale. Avec la harpe de Gath.

2 SEIGNEUR notre Maître, ton nom est magnifique sur toute la terre !

Ta beauté dépasse la beauté du ciel.            

3 Par la bouche des enfants, des tout-petits, tu affirmes ta puissance devant tes ennemis.

Ainsi, tu fais taire tes adversaires qui sans cesse luttent contre toi.    

4 Je regarde le ciel que tes mains ont fait, la lune et les étoiles que tu as fixées.

5 Et je me demande : Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui ?

Qu’est-ce qu’un être humain pour que tu prennes soin de lui ? 

6 Pourtant, tu l’as fait presque l’égal des anges, tu l’as couronné de gloire et d’honneur.

7 Tu lui donnes pouvoir sur tout ce que tu as fait, tu as tout mis à ses pieds :    

8 moutons, chèvres et bœufs, tous ensemble, même les bêtes sauvages,

9 les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, et tout ce qui passe sur les routes des mers.

10 SEIGNEUR notre Maître, ton nom est magnifique sur toute la terre !

 

La beauté du Créateur

Le psaume 8 est une méditation chantée, sur la harpe, qui célèbre directement Dieu pour sa beauté et sa majesté. Impressionné par la voûte céleste, avec la lune et les étoiles, David prend conscience que celui qui a créé tant de beauté est lui-même encore plus beau, plus majestueux, plus admirable !

La beauté dans le monde nous dévoile que son Créateur n’est pas seulement puissant et sage pour produire et ordonner, mais qu’il a de la sensibilité, des émotions, du plaisir… . Il n’est pas impersonnel ! Et le récit de la création au début de la Bible (Genèse 1.1-2.3) laisse bien entendre que Dieu se réjouit du monde qu’il a créé : « Dieu vit que cela était bon »…

Ses créatures ne sont pas non plus impersonnelles, interchangeables : l’abondance des espèces, des formes, des couleurs, témoigne des infinies nuances dans la créativité de Dieu. Cette diversité harmonieuse, pleine d’innovation (puisque tout est unique), témoigne de sa vitalité débordante, joyeuse et exubérante : Dieu n’est pas gris, il est flamboyant !

La place de l’être humain

Quand on s’arrête 5 minutes pour contempler un paysage grandiose ou simplement prendre conscience de la complexité du vivant, comme David on se sent… tout-petit !  minuscule. L’être humain est si peu de chose… Un regard vers l’extérieur devrait suffire à percer la bulle d’auto-suffisance qui nous donne l’impression d’être le centre du monde, et à nous tourner vers le Créateur avec admiration et humilité.

Pourtant, en notre for intérieur, nous sentons bien que malgré notre petitesse dans ce monde, nous sommes appelés, nous humains, à de grandes choses – à une existence pleine de sens, à des actes riches d’impact, à une vie qui dépasse la survie. La nature ne l’explique pas, mais les textes inspirés, oui ! David s’inspire presque mot pour mot du récit de création au début de la Genèse pour décrire le paradoxe de l’existence humaine, créature comme les autres mais « image » de Dieu avec une responsabilité particulière dans le monde :

Genèse 1.26 : Dieu dit enfin : « Faisons l’être humain ; qu’il soit comme une image de nous, une image vraiment ressemblante ! Qu’il soit maître des poissons dans la mer, des oiseaux dans les cieux et sur la terre, des gros animaux et des petites bêtes qui vont et viennent au ras du sol ! »

Malgré sa fragilité et son humilité, l’être humain est précieux aux yeux de Dieu, et c’est ce mystère qui occupe finalement la majorité du chant de David.

D’une part, il est invité à une relation avec Dieu toute personnelle – à peine évoquée ici, cette relation dépasse la complicité d’un homme avec sa femme, ou l’affection d’un père envers son enfant. Dieu crée l’être humain pour vivre avec lui, dans une relation d’amour réciproque l’être humain ne mérite pas mais qu’il reçoit comme un cadeau.

D’autre part, l’être humain créé en image de Dieu reçoit une vocation particulière : une autorité sur le monde qui l’entoure. Pour Dieu, l’être humain n’est pas qu’une créature parmi les autres : Dieu lui délègue son autorité et la responsabilité de gérer ce que Dieu a créé. On le sait, l’humanité, malgré sa fragilité, a une influence sur le reste de la planète sans égale. Cette grande autorité avait évidemment pour but de développer et protéger la création, avec respect pour le Créateur et les créatures, et non pas de la défigurer, ce qui arrive bien trop souvent quand l’être humain se détourne du Créateur. Mais les excès et les travers de l’orgueil humain n’effacent pas la dignité que Dieu nous accorde.

La générosité de Dieu

L’abondance de la création, comme le statut inattendu de l’être humain, soulignent la générosité du Créateur. Au-delà de l’utile et du fonctionnel, Dieu ajoute du beau qui lui-même rajoute du bon… c’est comme un repas bien présenté qui paraîtra plus savoureux (expérience à l’appui). Avec le même contenu, un chant mélodieux ou un poème avec du rythme des images ou des rimes touchent davantage qu’un simple discours. D’ailleurs, les textes bibliques sont souvent composés avec un effort littéraire ou sur une musique, comme ici, pour toucher davantage celui qui se met à l’écoute de Dieu.

La beauté de ce que Dieu fait est un signe de sa grâce : il est grâcieux, au sens propre ! Il nous invite au partage, au partage d’expériences, d’émotions. A la communion ! Et la beauté en est un signe, car la beauté nous rejoint et nous réjouit. Par le beau, Dieu partage simplement sa joie avec nous… Et c’est cela son but, inlassablement, de la Genèse à l’Apocalypse, de la création à la nouvelle création : partager sa joie avec nous.

Se nourrir de beauté n’est donc pas une discipline spirituelle inutile, que ce soit avec la nature ou avec l’art : au-delà du nécessaire, le beau nous réconforte, nous émerveille, nous fait rêver… et nous rappelle sans cesse notre Dieu si généreux. Cultiver le beau enrichit aussi notre quotidien : un simple sourire, une carte d’encouragement, un cadeau bien présenté (c’est la période) témoignent de l’affection et de la solidarité au-delà des mots. Dans une société obsédée par la productivité et l’efficacité, ou tentée d’utiliser la beauté simplement pour mieux vendre, la beauté gratuite est un signe de grâce…

Pour plus de beauté : l’humilité

Il y a encore une particularité de la beauté en Dieu et qui vient de Dieu, une caractéristique étonnante chez un Dieu si puissant : la place qu’il fait aux petits (verset 3). Malgré sa puissance et sa grandeur, Dieu ne méprise pas la fragilité. Au contraire ! Il apprécie chacun, du plus petit au plus grand (qui reste petit devant lui…).

Non seulement il leur accorde la dignité de son amour, mais en plus, son goût, à lui, c’est de faire briller sa lumière par les petits, les fragiles, les humbles. Comme s’ils laissaient mieux passer sa gloire et sa magnificence que les forts et les puissants de ce monde, trop tentés de ramener les projecteurs sur eux-mêmes. Dieu aime briller par ceux qui se savent pauvres et humbles (Mt 5.3), par une simple jeune femme comme Marie, par un enfant – quel encouragement pour nous ! Là où nous nous voyons « tout-petit », sans mérite ou vide, Dieu voit un chef-d’œuvre en perspective… pour nous et pour les autres ! Pour laisser briller la beauté de Dieu en nous, il ne s’agit pas de nous refermer sur nous-mêmes par honte ou par complexe… mais pas non plus de nous gonfler d’un orgueil prétentieux qui ne peut que déformer notre perspective… Avec humilité, et reconnaissance, laissons le regard de Dieu nous éduquer à reconnaître sa beauté.

Nous sommes si précieux aux yeux de Dieu qu’il a envoyé son fils dans notre monde. Créateur des étoiles, Dieu n’a pas hésité à devenir un nourrisson langé dans une mangeoire, pour nous rejoindre au cœur de notre fragilité. Il est allé encore plus loin : lui le Glorieux, l’Eblouissant, le Vivifiant, il s’est laissé mépriser par ceux qui l’entouraient, écraser par leur violence, défigurer par leurs coups. Il a accepté de mourir, pénétrant toute la laideur et le scandale de ces ténèbres, pour y frayer un chemin de lumière et de vie, auxquels il nous invite par la foi. La beauté du Christ, sa gloire, sa fierté, ce fut de se rendre rien pour nous donner tout – par amour. C’est d’assumer notre laideur et nos ténèbres pour nous faire renaître à la beauté de la vie avec lui. C’est pourquoi, ressuscité et régnant auprès du Père, il est aujourd’hui couronné de gloire et de magnificence (Philippiens 2.6-11, Hébreux 2.5-10).

Alors, ces jours-ci comme à chaque instant, laissons-nous émerveiller par la beauté du Dieu créateur, une beauté dont la générosité et la grâce se révèlent pleinement en Christ, notre sauveur et notre seigneur. Que la belle nouvelle de son amour nous réjouisse, dans la joie du Seigneur !

Dieu : une lumière qui nous éclaire

image_pdfimage_print

 

Un des premiers rôles de la lumière, c’est de nous éclairer… Et il y a différents types de lumière qui nous éclairent, de différentes façons.

  • Les lumières naturelles du soleil le jour et de la lune la nuit.
  • Les bougies qu’on allume particulièrement en ce temps de l’Avent.
  • Les ampoules qui éclairent l’intérieur de nos maisons.
  • Une lampe torche dont on a besoin pour se déplacer dans la nuit et trouver son chemin.
  • Les phares d’une voiture, sans lesquels il est impossible de circuler la nuit.
  • Plus forte encore, la lumière d’un phare au bord de la mer, qui avertit les bateaux d’un danger et les empêche de s’échouer.
  • Mais il y a aussi la lumière douce d’une veilleuse qu’on allume pour nous tenir compagnie pendant que nous dormons.

Toutes ces lumières nous éclairent, d’une manière ou d’une autre. Et elles sont toutes utiles pour éclairer une pièce, trouver un chemin, avertir d’un danger, nous rassurer…

Il y a une différence majeure entre ces différentes lumières, c’est leur intensité. Certaines sont très fortes, d’autres très douces. C’est en fonction des besoins. Un phare doit éclairer très fortement parce qu’on doit voir sa lumière de loin. Mais une veilleuse émet une lumière douce, sinon elle nous empêcherait de dormir.

Quand on dit que Dieu est lumière, on dit, entre autres, qu’il éclaire notre vie. Il nous montre le chemin, il nous avertit d’un danger, il nous rassure. Et il adapte aussi l’intensité de sa lumière en fonction de nos besoins.

Dans le Psaume 18, David compare Dieu à une lumière. Le premier verset nous dit à quelle occasion il a été écrit : “Chant de David, le serviteur du Seigneur. David adressa ces paroles au Seigneur quand celui-ci le délivra de tous ses ennemis, en particulier de Saül.”

Dans ce psaume, David évoque donc le secours qu’il a reçu de la part du Seigneur, avec des images fortes et un langage suggestif. Il compare Dieu à un rocher solide qui le protège mais il parle aussi d’un Dieu qui peut faire trembler la terre, entraînant les éléments déchaînés avec lui, un Dieu qui lui donne une victoire éclatante sur ses ennemis.

Et au milieu de ce Psaume, dans une partie plus calme, David compare le Seigneur à une lampe allumée :
“29 Seigneur, tu es pour moi une lampe allumée,
mon Dieu, tu éclaires la nuit où je suis.
30 Avec toi, je prends d’assaut une muraille,
grâce à toi, mon Dieu, je franchis un rempart.
31 Dieu est un guide parfait, les avis qu’il donne sont sûrs ;
il est comme un bouclier
pour tous ceux qui se réfugient auprès de lui.”

Dans la nuit…

Je ne sais pas si vous avez peur du noir… Moi, je n’aime pas trop ! Je vais même vous dire un secret : je ne peux pas dormir dans la noir absolu. J’ai besoin d’un peu de lumière. Alors je ne ferme jamais les volets dans une chambre où je dors !

C’est quand on est dans la nuit qu’on mesure combien on a besoin de lumière. Et on peut, dans notre vie, avoir parfois l’impression d’être dans la nuit. Parfois même la nuit noire. Quand notre avenir semble bouché, quand on a perdu goût à la vie, quand tout semble s’acharner contre nous, quand on a l’impression d’avoir épuisé toutes les solutions et que ça ne marche toujours pas, quand on a une décision à prendre et qu’on est incapable de le faire, quand on retombe sans cesse dans les mêmes travers…

Vous avez tous, sans doute, déjà fait une telle expérience. On a l’impression d’être dans la nuit, perdu, découragé ou inquiet. Comment, alors, pouvons-nous dire avec l’auteur du Psaume :

“Seigneur, tu es pour moi une lampe allumée,
mon Dieu, tu éclaires la nuit où je suis.”

Voir la lumière de Dieu

Comment la lumière de Dieu peut-elle venir éclairer notre nuit ? C’est différent pour chacun… il n’y a pas de règle.

Parfois Dieu éclairera notre nuit comme le ferait un spot dans une salle de spectacle. Comme une évidence, une présence presque palpable. Vous l’avez peut-être déjà vécu ? Mais ce n’est pas toujours le cas, loin de là. La lumière de Dieu sera peut-être bien plus discrète…

Ce sera peut-être un espoir, une conviction, que l’Esprit de Dieu fera naître au fond de nous, comme la petite flamme d’une bougie pour commencer. Ce sera peut-être une parole biblique lue ou entendue, qui nous rejoindra de façon particulière et éclairera notre vie d’un jour nouveau. Ce sera peut-être quelqu’un que Dieu mettra sur notre route et qui partagera notre détresse comme une lumière douce et apaisante, ou qui nous donnera un conseil nous permettant de faire un pas de plus. Cette lumière, elle transparaît parfois simplement dans un sourire, un geste d’affection, un regard. Elle peut jaillir d’une petite carte reçue ou d’un SMS !

Mais qu’est-ce qui me fait voir dans ces petites choses la lumière de Dieu ? Bien-sûr, on pourra toujours dire que c’est de l’autosuggestion, que c’est la chance ou le hasard d’une rencontre. On pourra toujours… Mais on pourra aussi y voir une étincelle divine, une petite lumière, douce, rassurante, porteuse d’espoir. C’est un choix, celui de la foi. Est-ce vraiment plus absurde que de parler de hasard et de chance ? Et n’oublions pas que ce n’est que par la foi que la lumière de Dieu peut être perçue !

Alors si la nuit semble se prolonger pour nous, n’hésitons pas à transformer cette parole du Psaume en prière :

“Seigneur, sois pour moi une lampe allumée,
mon Dieu, éclaire la nuit où je suis !”

Il répondra !

Dieu: une lumière qui donne la vie

image_pdfimage_print

Pour parler de Dieu, la Bible utilise différentes images, et pendant l’Avent, nous avons choisi de nous centrer sur la lumière. Comment l’image de la lumière nous parle-t-elle de Dieu ? Vincent nous rappelait la semaine dernière combien, dans la Bible, la lumière éblouissante illustre la sainteté et la majesté de Dieu. La lumière est aussi ce que Dieu crée en premier, dans le récit de la création :

3 Alors Dieu dit : « Que la lumière paraisse ! » et la lumière parut. 4 Dieu vit que la lumière était une bonne chose, et il sépara la lumière de l’obscurité. 5 Dieu nomma la lumière jour et l’obscurité nuit. Le soir vint, puis le matin ; ce fut la première journée. (Genèse 1.3-5)

C’est à partir de la lumière que tout le reste découle… Et on le sait : la lumière est essentielle à la vie. A la vie des plantes, et donc de tout le reste de la chaîne alimentaire. Même les créatures de notre monde qui vivent apparemment dans des obscurités abyssales dépendent d’un écosystème qui a besoin de lumière pour fonctionner. De la même façon, Dieu est essentiel à la vie : lui le créateur est source de toute vie.

Mais comment cette conviction de foi nous aide-t-elle à vivre, en particulier lorsque nous sommes confrontés aux « ténèbres », à des situations obscures ou malsaines ? Le roi David, quelques siècles avant Jésus-Christ, a justement mis en chant son cheminement sur cette question, et je vous invite à lire le psaume 36.

Lecture biblique : Ps 36

1 Psaume de David, le serviteur du SEIGNEUR. Chant pris dans le livre du chef de chorale.     

2 Au fond de mon cœur, je me rappelle une phrase de l’homme mauvais.

Dans sa révolte, il dit : « Je ne vois pas pourquoi Dieu me ferait peur. »

3 Cet homme-là est trop content de lui,

il ne peut donc pas reconnaître sa faute ni la détester.                        

4 Tout ce qui sort de sa bouche est mauvais, et il ment.

Faire le bien, cela n’a plus de sens pour lui.

5 Quand il est couché, il prépare ses mauvais coups.

Il suit une route qui n’est pas bonne, il ne rejette pas le mal.   

Dès le départ, David se présente comme le serviteur de Dieu, celui qui s’applique à respecter la volonté de Dieu. Le décalage avec le malfaiteur, l’homme mauvais, non  seulement le choque mais le fait souffrir ! Evidemment, on parle ici du méchant… méchant ! Pas de nos petites transgressions ponctuelles. David décrit le cas extrême de celui qui a complètement rejeté Dieu et ce qui vient de Dieu. Qui fait l’inverse de la volonté de Dieu – ce n’est pas qu’il s’écarte ou qu’il s’égare : il fait l’inverse !

C’est le cas extrême, et on aurait peut-être du mal, en tant que chrétien, à parler ainsi de quelqu’un, et pourtant… des arrogants, profiteurs, violents, corrompus, égoïstes, humiliants, menteurs, nous en croyons, à différents degrés – ça peut être un collègue, ou pire, un chef ; un voisin qui vous cherche des problèmes ; un concurrent ; un politicien ; parfois même quelqu’un de la famille…

David est choqué par cet homme qui est à l’opposé de ce que lui aimerait vivre – en communion avec le Seigneur, une vie bonne et bienfaisante – et il le craint aussi, parce que même sans avoir soi-même le désir de faire le mal, certaines situations ou même certaines personnes mettent une telle pression qu’on est tenté de rentrer dans leur jeu : de leur obéir pour qu’ils nous laissent tranquilles, ou de se défendre en agissant comme eux. Devant cette pression, David se tourne vers Dieu pour lui demander de l’aide.

6 SEIGNEUR, ton amour va jusqu’au ciel, ta fidélité monte jusqu’aux nuages.

7 Ta justice dépasse les plus hautes montagnes, tes décisions sont profondes comme la mer.

SEIGNEUR, tu sauves les hommes et les bêtes.

8 Ton amour, mon Dieu, est vraiment précieux, les humains s’abritent à l’ombre de tes ailes.

9 Dans ta maison, tu leur donnes une nourriture abondante,

tu les fais boire au fleuve de ta bonté (littéralement : de tes délices “eden”).

10 La source de la vie est en toi, à ta lumière, nous voyons la lumière.

11 Garde ton amour à ceux qui te connaissent, et ta fidélité à ceux qui ont le cœur pur.

12 Que l’orgueilleux n’entre pas chez moi, que les gens mauvais ne me jettent pas dehors !

13 Voilà qu’ils tombent, ceux qui font du mal,

ils sont renversés, ils ne peuvent plus se mettre debout.

David prie que Dieu le garde sur le bon chemin, et qu’il le protège de ces pressions et de ces tentations. Sa prière se termine avec l’assurance que le mal n’aura pas le dernier mot, mais que c’est le bien qui triomphe. Mais entre le portrait du méchant et la prière pour tenir face au méchant, David entre dans une méditation sur la bonté de Dieu qui l’emmène peut-être plus loin que ce qu’il avait imaginé.

La lumière pour tous

Devant le mal et les malfaiteurs, les cas extrêmes, David donc se tourne vers Dieu, et il contemple ses qualités : bonté, fidélité, justice, sagesse. Et les qualités de Dieu sont elles aussi extrêmes : infiniment grandes et profondes. On pourrait imaginer que David s’arrête là, et qu’il s’appuie sur cette justice de Dieu et sur sa fidélité, sur son secours, pour demander protection et soutien face à l’adversité.

Mais David est emporté par la grandeur vertigineuse de la bonté de Dieu : il vient en aide – pas seulement aux croyants ou à ses serviteurs, mais aux humains en général, et même aux animaux. Dieu pourvoit à leurs besoins essentiels, faisant en sorte que chacun puisse boire, manger, être en sécurité. Notre corps qui fonctionne, c’est grâce à lui, notre respiration, le fait de se réveiller le matin pour voir le jour, nos pensées, toutes les opportunités et les joies de la vie. Ce n’est pas automatique ! C’est une grâce qui vient de Dieu, et c’est ce qu’on appelle en théologie la grâce commune : le fait que Dieu maintienne à ceux qui l’ont rejeté un certain nombre de bénédictions. Si Dieu retirait complètement sa vitalité de certains, ceux-ci s’effondreraient, parce que c’est Dieu, la source de la vie – qu’on le reconnaisse ou pas.

David était parti sur le plan moral, le chemin à suivre, mais en regardant Dieu, il voit plus qu’un législateur, il voit le créateur, celui qui soutient la vie de chacun – et même du méchant ! Même le méchant, le révolté, le pire que nous connaissions, même lui dépend de la lumière de Dieu pour vivre – pourquoi ? parce que Dieu l’a créé !

En même temps, la description que David fait de la vie semble dépasser les réalités biologiques de notre quotidien – il évoque la joie, le délice (en utilisant même le mot Eden – le torrent des Eden, le torrent des délices), le bonheur exaltant de puiser à la source divine. C’est la joie de celui qui reconnaît d’où viennent ces bénédictions du quotidien, et qui se nourrit de l’amour de Dieu qui est derrière. Pour être dans la plénitude, la vie, c’est la vie dans la communion avec Dieu, le Créateur, le Sauveur, à la bonté et à la sagesse infinies.

          La vie et la Vie 

          C’est normal que David lie les deux, la vie et la Vie – parce que Dieu nous a créés pour une relation avec lui marquée par la bonté, la justice, l’abondance et l’amour. Il ne nous a pas inventés pour décorer le monde, mais pour habiter avec lui ce monde. Pour échanger avec lui, pour nous réjouir de sa présence et le réjouir de notre présence. C’est ça l’amour, non ? quand on se réjouit d’être avec l’autre.

Si Dieu nous a donné le souffle, c’est pour lui parler, pour parler ensemble avec lui. Des mains pour travailler, avec lui, pour le célébrer. Des yeux pour voir et surtout s’émerveiller.

Mais au commencement de l’Histoire, l’être humain s’est détourné de Dieu en imaginant qu’il était lui-même le Maître de sa vie, comme s’il était sa propre source – c’est malheureusement un mouvement qui est imprimé en nous, plus profondément que notre ADN, et qui se répète en chacun, à chaque génération – c’est ce qu’on appelle le péché originel. Si Dieu était normal, il aurait tout arrêté, fermé les vannes, coupé l’eau. Mais Dieu n’est pas « normal » : sa bonté et sa fidélité dépassent même les plus hautes montagnes, elles sont plus larges que les galaxies, plus fines que les atomes. Et dans sa bonté « anormale », disons-le, Dieu a maintenu un certain degré de vie dans le monde. Une grande part de ce que nous vivons est douloureux et déformé, mais malgré ce que nous voyons, ce n’est pas le pire du pire, car Dieu a maintenu sa lumière et sa vie.

Alors, pourquoi l’a-t-il fait ? Pour donner à notre monde une seconde chance. Pour nous donner, à chacun, l’opportunité de venir à lui et de goûter pleinement à l’abondance de son amour. La vie que nous partageons dans la grâce commune, c’est comme un échantillon, qui en dit long sur la qualité du produit ! Et ces échantillons sont à la fois une promesse et une invitation. Parce que notre vocation, à tous, c’est de vivre dans la présence de Dieu, de boire à sa source, et de marcher à sa lumière.

La Vie reste cependant difficilement accessible, pour le révolté comme pour le croyant. Comment rejoindre ce Dieu infini, si pur, si bon, éblouissant ? Et c’est là que la bonté de Dieu devient plus anormale encore : c’est lui qui nous rejoint. C’est lui, la lumière, qui vient briller dans nos ténèbres, qui vient nous appeler, nous inviter, nous délivrer, pour que nous puissions vivre avec lui. C’est le mouvement de Noël : le Dieu très loin, très haut, qui se fait homme, en Jésus, pour percer nos ténèbres et nous ramener dans sa lumière. En Christ, la bonté de Dieu envers nous atteint des sommets vertigineux, et des profondeurs plus abyssales que les plus épaisses ténèbres.

          Louange… et discernement

Comme pour David, contempler la bonté extraordinaire d’un Dieu si juste et si sage, nous conduit à la louange. La reconnaissance fait partie des incontournables de la vie chrétienne : reconnaître que Dieu est présent et à l’œuvre, et s’en réjouir ! Parce que Dieu ne fait rien, mal, et rien de mal ! Lorsque nous souffrons, c’est plutôt que nous désirons plus d’action de Dieu, qu’elle nous manque, que nous nous sentons livrés à nous-mêmes ou confrontés aux conséquences des révoltes de ce monde. Donc une saine discipline, c’est d’apprendre à voir – et à s’émerveiller de – l’action de Dieu dans notre vie. Alors nous verrons que nous ne sommes jamais totalement démunis de sa lumière et de sa bonté.

Cette attitude vaut pour notre vie personnelle, mais aussi pour notre entourage : qu’ils soient bêtes ou méchants, rappelons-nous que Dieu vient au secours de l’homme et de la bête ! Apprenons à célébrer les étincelles de lumière chez ceux qui nous entourent… A reconnaître les traces que laisse Dieu dans leur vie.

La fin du psaume nous interdit cependant d’être naïfs : si nous ne voyons pas tout en noir et blanc, les méchants et les gentils, ne voyons pas tout en rose pour autant ! Il ne s’agit pas de tout relativiser, de dire que tout se vaut, que tous les chemins vont au même endroit… Un chemin, celui qui est connecté à la source, un seul chemin baigne dans sa lumière. David sait très bien qu’une fois qu’on a goûté à la présence pleine de Dieu, le mal est une aberration, qu’il soit mesquin ou abominable. Que ce soit en nous ou chez les autres, nous pouvons voir à la fois les étincelles de lumière ET les ombres qui demeurent… pour en nourrir notre prière. Prière de louange, prière d’intercession, pour que nous nous rapprochions de plus en plus de la source de la lumière.