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Réveille-toi… et le Christ t’illuminera !

Cette courte prédication fait partie d’un “mini-culte” filmé spécialement pour le temps de confinement dû à l’épidémie de covid-19. La vidéo peut être visionnée ici :

Parmi les lectures bibliques proposées pour ce dimanche 22 mars, celle tirée des épîtres du Nouveau Testament me semble particulièrement appropriée. Elle se trouve dans la lettre de Paul aux Ephésiens, au chapitre 5, les versets 8-14.

Ephésiens 5.8-14
8 Vous étiez autrefois dans l’obscurité ; mais maintenant, par votre union avec le Seigneur, vous êtes dans la lumière. Par conséquent, comportez-vous comme des personnes qui vivent dans la lumière, 9 car la lumière a pour fruit toute sorte de bonté, de droiture et de vérité. 10 Discernez ce qui plaît au Seigneur. 11 N’ayez aucune part aux actions stériles que l’on pratique dans l’obscurité ; dénoncez-les plutôt. 12 On a honte même de parler de ce que certains font en cachette. 13 Or, tout ce qui est dévoilé est mis en pleine lumière ; 14 en effet, tout ce qui est mis en pleine lumière devient à son tour lumière. C’est pourquoi il est dit :
« Réveille-toi, toi qui dors,
relève-toi d’entre les morts,
et le Christ t’illuminera. »

Dans ce dernier verset, l’apôtre Paul cite sans doute un hymne ancien, qui était utilisé dans l’Eglise primitive, peut-être en lien avec le baptême. Ce qui est intéressant, c’est qu’il le cite en appui d’un certain nombre d’encouragements à ses lecteurs pour qu’ils aient une vie conséquente avec leur foi, jouant en particulier sur le contraste entre la lumière et l’obscurité. “Autrefois vous étiez dans l’obscurité, maintenant vous êtes dans la lumière.” Il y a un avant et un après la rencontre avec le Seigneur. Il ne s’agit pas de noircir le tableau et de dire qu’avant on était les pires des êtres humains et maintenant des anges parfaits ! Il s’agit surtout de souligner que notre rencontre avec le Christ change radicalement notre vie et que nous sommes appelés à avoir une vie cohérente avec notre foi, qui se concrétise dans un comportement conforme à l’appel et aux enseignements du Christ.

Pour l’exprimer, trois métaphores sont associées dans cet hymne : le réveil, le relèvement et l’illumination. Les deux premiers verbes sont utilisés en grec pour désigner la résurrection : se réveiller, et se relever d’entre les morts. Ils sont tous les deux utilisés dans le Nouveau Testament par parler de la résurrection du Christ. Mais ici, c’est à nous, croyants, qu’ils sont appliqués. Et même – surprise ! – ils le sont sous la forme d’un appel à nous réveiller et à nous relever. Ca peut surprendre… car, évidemment, on ne peut pas décider de se réveiller quand on dort ! On se réveille quand on a assez dormi, ou quand on fait un cauchemar, ou quand notre réveil sonne. Mais on ne peut pas se dire, tout d’un coup, au milieu de la nuit : “ah, tiens, je vais me réveiller !”. Evidemment, c’est encore plus vrai quant au fait de se relever d’entre les morts ! On peut encore moins le décider… Pourtant l’hymne s’adresse à nous et dit : “Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts.”

L’idée, je pense, est d’affirmer que notre démarche de foi personnelle nous associe à l’oeuvre de résurrection du Christ en nous. C’est évidemment lui qui nous réveille, c’est lui qui nous relève. Mais il ne le fait pas à notre insu. Nous y sommes associés par notre foi.

A l’inverse, pour la troisième métaphore on aurait pu s’attendre à une exhortation qui nous soit adressée, du genre : “expose-toi à la lumière du Christ”. Or, c’est plutôt une affirmation : “Le Christ t’illuminera.” Si tu te réveilles, si tu te relèves d’entre les morts, alors la lumière du Christ brillera sur toi. Peut-être pourrions-nous comprendre ainsi l’image : quand on se réveille, quand on se relève d’entre les morts, on ouvre les yeux… et on se rends alors compte qu’on est en présence de la lumière du Christ. On se rend compte que c’est lui qui nous a précédé dans cette vie nouvelle, que c’est lui qui nous ressuscite.

« Réveille-toi, toi qui dors,
relève-toi d’entre les morts,
et le Christ t’illuminera. »

Les versets qui suivent immédiatement cet hymne prolongent l’exhortation de façon concrète. Et je trouve qu’ils résonnent de manière particulière dans le contexte qui est le nôtre aujourd’hui. Ecoutons-en la lecture :

Ephésiens 5.15-17
15 Ainsi prenez bien garde à votre manière de vivre. Ne vous conduisez pas comme des personnes insensées mais comme des sages. 16 Saisissez toutes les occasions qui se présentent à vous, car les jours que nous vivons sont mauvais. 17 Ne soyez donc pas déraisonnables, mais efforcez-vous de comprendre ce que le Seigneur attend de vous.

“Prenez garde à votre manière de vivre… Ne vous conduisez pas comme des insensés… Les jours que nous vivons sont mauvais…” Vous ne trouvez pas que ces expressions résonnent de manière particulière aujourd’hui ?

Il y a par exemple une formule qu’on utilise beaucoup ces jours-ci, pour conclure les messages qu’on s’envoie les uns aux autres, c’est “prenez soin de vous !” Et j’ai moi-même adopté cette formule qui me paraît tout à fait appropriée. D’autant que prendre soin de soi, en respectant les consignes sanitaires, c’est aussi prendre soin des autres.

Quant aux comportements insensés, déraisonnables, on en a vu et on en voit encore, avec ceux qui pensent pouvoir braver les interdits, s’extraire des consignes sanitaires, parce qu’ils se croient hors d’atteinte du virus, ou qu’ils croient tout simplement qu’on nous ment, avec je ne sais quelle théorie complotiste. Ce comportement égoïste oublie qu’on met ainsi en danger, non seulement sa vie, mais aussi et surtout celle des autres. Si on est en bonne santé, on peut être porteur du virus, et on risque de le propager à d’autres qui risquent de contracter la maladie.

Au nom de l’Evangile, les croyants se doivent d’être exemplaires dans la crise que nous traversons.

Je trouve qu’on a là une leçon qu’on peut appliquer bien au-delà de l’épidémie de covid-19. L’exhortation demeure, en toutes circonstances : Prenez garde à votre manière de vivre, non seulement pour vous mais aussi pour les autres. Votre comportement a des conséquences chez votre prochain.

Notre égoïsme, notre orgueil, nos comportement irresponsables impactent négativement ceux que nous côtoyons. Mais notre bienveillance, notre amour, notre accueil et notre ouverture les impacte favorablement. C’est vrai partout et tout le temps.

L’exemple que nous a donné le Christ est bien celui de la solidarité et du souci de l’autre. Fils de Dieu, il est devenu humain, partageant notre condition, nos limites, nos souffrances, jusqu’à la mort. C’est pour nous qu’il est venu. Sa lumière est venu briller dans notre obscurité. Et si nous y prêtons attention, elle nous atteint aujourd’hui encore. Nous pouvons l’ignorer, ne pas y prêter attention. Nous pouvons l’oublier, parce que nous nous assoupissons spirituellement. Pourtant elle est là, il nous suffit d’ouvrir les yeux, par la foi, pour la voir !

Alors entendons cet appel et vivons-le, chacun pour notre part :

« Réveille-toi, toi qui dors,
relève-toi d’entre les morts,
et le Christ t’illuminera. »

Apprendre de la foi d’Abraham

Et si nous revenions au début, là où tout a commencé, quand Abram a entendu l’appel de Dieu…

Genèse 12.1-3
1 Le Seigneur dit à Abram : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père et va dans le pays que je te montrerai. 2 Je ferai naître de toi un grand peuple ; je te bénirai et je rendrai ton nom célèbre. Tu seras une bénédiction pour les autres. 3 Je bénirai ceux qui te béniront, mais je maudirai ceux qui te maudiront. À travers toi, toutes les familles de la terre seront bénies. »

Je ne sais pas si ça s’est passé comme dans la vidéo. Dieu ne parle pas de la même façon à tout le monde. Mais il est sûr qu’Abram a compris que Dieu l’appelait à partir, à quitter son pays, sa maison… pour aller où ? Dans le pays que Dieu lui montrera.

Bref, Abram savait qu’il devait partir… mais il ne savait pas où il devait aller. Le Seigneur lui dit simplement qu’il lui montrerait, mais une fois qu’il sera parti.

Croire, ce n’est pas tout savoir et tout comprendre, c’est faire confiance à Dieu. C’est se mettre en marche à la suite du Seigneur pour aller là où il nous conduira.

Dans notre monde aujourd’hui, on a une peur terrible de l’inconnu, de ce qu’on ne maîtrise pas. On le voit avec l’épidémie de coronavirus ! Je ne parle pas des précautions sanitaires légitimes à respecter. Je parle de la psychose et de la paranoïa qui l’entoure. Les fake news et théories du complot se développent sur les réseaux sociaux. SOS racisme a lancé une campagne contre le racisme anti-asiatique qui se développe depuis l’épidémie. On a même constaté une baisse des ventes de la Corona, une bière mexicaine !

Face à la peur de l’inconnu, dans notre vie, dans notre monde, nous avons un refuge : la foi, la confiance que nous plaçons en Dieu qui, lui, maîtrise toutes choses.

Abram n’a pas eu peur de répondre à l’appel de Dieu et de partir vers l’inconnu. Pourquoi ? Parce qu’il a cru dans les promesses de Dieu. Le Seigneur ne se contente pas de dire à Abram : “vas-y, pars et tu verras bien où je te dirai d’aller !” Il lui donne des promesses pour le mettre en marche : “je ferai de toi un grand peuple “(ce qui veut dire qu’il aura des enfants), “tu seras une bénédiction pour les autres” (et quand Dieu dit les autres, c’est “toutes les familles de la terre” !).

Ce n’est pas rien ! Et les promesses que Dieu a faites à Abraham se sont toutes accomplies. Lui qui pourtant était très âgé, comme son épouse Sarah, a eu un fils, premier d’une descendance nombreuse : le peuple d’Israël. Par ce peuple est venu celui qui est source de bénédiction pour toutes les familles de la terre : Jésus-Christ. Les promesses de Dieu se sont accomplies au-delà de ce que Abraham pouvait imaginer.

Ce sont les promesses de Dieu qui nous mettent en marche en nous donnant une espérance, ce sont elles qui nourrissent notre foi, ce sont sur elles que nous nous appuyons.

Or Dieu promet de nous aimer et que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de son amour. Il nous promet sa présence à nos côtés, tous les jours, dans la joie comme dans l’adversité. Et il nous promet, même au-delà de la mort, la vie éternelle, avec lui.

Alors faisons-lui confiance, levons-nous, n’ayons pas peur de l’avenir, ni de l’inconnu. Le Dieu d’Abraham nous appelle à le suivre jusque dans le pays qu’il nous montrera.

Choisis la vie !

 

Récemment, je me suis converti ! J’ai abandonné les ceintures pour me convertir aux bretelles ! Et je ne regrette pas ce choix, ça a changé ma vie : je ne perds plus mes pantalons ! Ce n’est évidemment pas le choix le plus important que j’ai fait dans ma vie mais quand même…

En réalité, la vie est faite d’une succession de choix, souvent petits, parfois grands, dont on ne mesure pas toujours les conséquences. Certains choix comptent plus que d’autres, parce qu’ils peuvent impacter durablement notre vie.

On a tous des choix importants à faire, qui orientent notre vie, que ce soit pour les études, pour une profession, pour notre vie sentimentale, familiale, mais aussi à propos de la foi et de la pratique religieuse.

D’une manière générale, même dans ces domaines, il n’y a pas un choix initial qui déterminerait tout, une fois pour toutes… Chaque choix est révisable, corrigeable. Évidemment, en fonction de leur importance et de leurs conséquences, ces choix sont plus ou moins difficile à modifier. Même quand vous vous tenez à un choix initial, c’est un choix. Vous choisissez de poursuivre vos études jusqu’au bout, vous choisissez de rester avec votre conjoint, vous choisissez de continuer votre pratique religieuse… Continuer, c’est choisir.

Et même quand, dans un domaine ou un autre, vous vous laissez porter par le courant, par l’avis majoritaire, vous vous pliez à l’opinion commune… vous faites un choix. Celui de suivre le mouvement. Ne pas choisir, c’est déjà choisir !

Notre vie est fait d’une succession de choix, petits ou grands. Vivre, c’est choisir ! Un des textes bibliques proposés à notre lecture ce matin parle justement de l’importance de nos choix.

Deutéronome 30.15-20
15 Regarde : aujourd’hui je place devant toi la vie et le bonheur d’une part, la mort et le malheur d’autre part. 16 Mets en pratique ce que je t’ordonne aujourd’hui. Aime le Seigneur ton Dieu. Suis le chemin qu’il te trace. Obéis à ses commandements, à ses lois et à ses règles. Ainsi tu vivras, tu te multiplieras. Le Seigneur ton Dieu te bénira dans le pays dont tu vas prendre possession. 17 Mais si tu te détournes de lui, si tu lui désobéis, si tu adores d’autres dieux, 18 alors tu disparaîtras complètement. Je vous préviens dès aujourd’hui ; vous ne resterez pas longtemps dans le pays dont tu vas prendre possession au-delà du Jourdain.
19 Oui, je vous avertis solennellement aujourd’hui, les cieux et la terre m’en sont témoins : je place devant toi la vie et la bénédiction d’une part, la mort et la malédiction d’autre part. Choisis donc la vie et tu vivras, toi et ta descendance. 20 Aime le Seigneur ton Dieu ! Écoute sa voix ! Reste-lui fidèlement attaché. Alors tu vivras et passeras de longues années dans le pays que le Seigneur a promis de donner à tes ancêtres Abraham, Isaac et Jacob.

Ces paroles s’adressent au peuple Hébreu. Après 40 ans d’errance dans le désert, ils s’apprêtent, enfin, à entrer dans le pays que Dieu leur a promis. Ce sont, en quelque sorte, les dernières instructions que le Seigneur leur donne, par l’entremise de son prophète Moïse. Les promesses et les avertissements qu’on y trouve font écho à leur expérience : ils ont vu les promesses de Dieu se manifester, lors de la sortie d’Egypte, mais ils ont vu aussi que leur incrédulité avait des conséquences négatives, avec les 40 années de traversée du désert. Ils comprennent bien que leurs choix ont des conséquences.

Le peuple d’Israël avait, à nouveau, un choix à faire. Un choix qu’il devront renouveler une fois entré dans le pays, de génération en génération. Et c’est là que ce texte nous rejoint. Nous sommes aussi, d’une manière ou d’une autre, dans notre vie personnelle, confrontés à la nécessité de faire des choix et de les assumer. Vivre, c’est choisir.

Dieu nous dit aussi : “choisis la vie !”. Comment l’entendons-nous ?

 

Choisir la vie

La façon dont Dieu pose l’alternative au peuple d’Israël peut sembler radicale : “Je place devant toi la vie et la bénédiction d’une part, la mort et la malédiction d’autre part. Choisis donc la vie et tu vivras, toi et ta descendance.” (v.19)

On pourrait se dire qu’on ne se retrouve pas si souvent que cela devant un choix entre la vie et la mort. On peut penser à des situations extrêmes, en temps de guerre, dans une dictature ou face à une grave crise, par exemple. Dans de telles circonstances, on peut percevoir l’alternative entre la vie et la mort, parfois de façon littérale… On peut penser aussi à des moments cruciaux de notre existence, lorsque les choix que l’on est amené à faire déterminent tout le reste de notre vie ou presque, ou en tout cas nous orientent durablement dans une direction. Ce sont moins directement des choix de vie ou de mort, mais ce sont bel et bien des choix qui impactent profondément notre vie.

Le peuple d’Israël était devant un tel choix crucial : “Mets en pratique ce que je t’ordonne aujourd’hui. Aime le Seigneur ton Dieu. Suis le chemin qu’il te trace. Obéis à ses commandements, à ses lois et à ses règles. Ainsi tu vivras, tu te multiplieras.” (v.16)

Pour le peuple d’Israël, l’invitation à choisir la vie signifie choisir la confiance en Dieu : aimer Dieu, suivre le chemin qu’il trace, obéir à ses commandements. C’est, d’une certaine façon, la définition même de la foi !

Deux questions se posent alors à nous :

  • La foi est-elle un choix ?
  • La foi est-elle un choix de vie ou de mort ?

 

La foi est-elle un choix ?

Après tout, on peut se poser la question. Est-ce que la foi ne serait pas plutôt quelque chose qui est donné à l’un et pas à l’autre ? On entend parfois des gens qui disent : “moi, j’aimerais bien croire, mais je n’y arrive pas !” Est-ce qu’il n’y aurait pas d’un côté ceux qui ont la foi, mystérieusement, et de l’autre côté ceux qui ne l’ont pas reçue, on ne se l’explique pas vraiment mais on ne peut rien y changer ?…

En réalité, il me semble que la foi est, par définition, un choix. Sinon pourquoi y aurait-il cet appel que Dieu adresse ici à son peuple ? Pourquoi y aurait-il, dans les Evangiles, l’appel répété de Jésus à le suivre ? Pourquoi le coeur du message de la Bible serait-il une bonne nouvelle à recevoir… par la foi, c’est-à-dire en décidant de faire confiance à Dieu ?

Si on attend que la foi nous tombe dessus, on ne croira jamais… Croire, c’est choisir.

Et ce n’est pas seulement un choix initial, qu’on fait une fois pour toutes et c’est fini. Sans cesse, chaque jour, il s’agit de choisir de suivre Jésus-Christ. La foi est d’abord une question de confiance, qui se joue dans la relation avec Dieu. La confiance, ça se vit au quotidien. Sans cesse nous sommes appelés à renouveler notre confiance en Dieu, chaque jour nous sommes appelés à choisir de le faire.

Je m’adresse ici particulièrement à ceux qui sont croyants depuis longtemps. Il faut que nous intégrions dans notre quotidien des moments où nous pouvons exprimer notre choix renouvelé de suivre Jésus-Christ. C’est un des rôles de nos rassemblements cultuels, c’est aussi un des rôle de nos temps de qualité avec Dieu, dans la prière et la méditation de sa Parole.

On dit souvent que c’est important de prier et de lire la Bible pour se nourrir spirituellement. C’est vrai… mais pas seulement pour ça. On en a aussi besoin pour renouveler, consciemment, intentionnellement, notre choix de suivre le Seigneur. Comment est-ce que je renouvelle personnellement mon choix de suivre Jésus-Christ ?

La foi est bel et bien un choix, et c’est même un choix sans cesse renouvelé de suivre le Christ.

La foi est-elle un choix de vie ou de mort ?

Il me semble qu’on peut d’abord dire que la foi est un choix de vie ou de mort parce que c’est un choix qui impacte profondément notre vie. La foi est bien plus qu’une opinion ou même une croyance. C’est un choix qui oriente toute notre existence. Il impacte tous les domaines de notre vie, personnelle, familiale, sociale, parce que la foi change notre façon de voir le monde, de voir les autres et de nous percevoir nous-mêmes.

Mais la perspective biblique va plus loin encore. Dans notre texte, choisir la vie, c’est choisir d’aimer Dieu, de suivre le chemin qu’il trace, et d’obéir à ses commandements. On peut évidemment ne pas être d’accord avec cela mais dans la perspective biblique, la vie, c’est la vie avec Dieu. La mort, c’est la vie sans Dieu. Simplement parce que Dieu est la source de toute vie et qu’en tant que créatures faites à son image, c’est-à-dire pour être en relation avec lui, vivre sans Dieu c’est être coupé de la source de toute vie.

Dans cette perspective-là, la foi est un choix de vie ou de mort. C’est choisir de vivre avec Dieu ou choisir de vivre sans lui. Et ne pas choisir, c’est déjà choisir, c’est choisir de rester sans Dieu.

Ce choix de la foi, ce choix de vivre avec Dieu se manifeste dans notre quotidien, dans les grandes comme dans les petites décisions. Si bien que, d’une certaine façon, c’est tous les jours que nous sommes appelés à choisir entre la vie et la mort. Pas forcément littéralement, mais spirituellement, en choisissant de rester attaché à Dieu, source de toute vie.

L’enjeu, ici, n’est pas celui d’une obéissance servile, sans réfléchir. Obéir à ses commandements, c’est aimer Dieu. On pourrait dire l’inverse : aimer Dieu, c’est obéir à ses commandements. On n’obéit pas aux commandements de Dieu parce qu’on a peur, sinon, d’être puni (quelle vision terrible de Dieu !). On ne le fait pas non plus pour mériter sa faveur. Son amour nous est acquis. On le fait parce que c’est une façon de lui témoigner notre amour.

Or, la foi, comme l’amour, est fondamentalement un choix. Vous croyez qu’on peut aimer vraiment son prochain sans choisir de l’aimer ? Vous croyez qu’on peut aimer et rester fidèle à son conjoint sans choisir de l’aimer ? Il en est de même de la foi. C’est un choix qui, comme l’amour, s’affermit dans la relation.

La question que le croyant doit se poser, chaque jour, c’est donc : “qu’est-ce que mon amour pour Dieu me dicte comme choix dans ma vie, aujourd’hui ?”

 

Conclusion

Vivre, c’est choisir. Croire, c’est choisir. Aimer, c’est choisir. Toute notre vie est faite de choix, que nous sommes appelés à assumer.

La foi est-elle un choix ? Oui, sans cesse renouvelé. La foi est-elle un choix de vie ou de mort ? Oui, à chaque instant ! Parce que c’est le choix qui nous relie à Dieu, source de vie. Choisir la vie, c’est choisir de l’aimer, de suivre le chemin qu’il trace et d’obéir à ses commandements. C’est choisir de lui faire confiance, chaque jour, de manière renouvelée.

Alléger notre fardeau

 

Notre vie ressemble parfois à celle du bousier… Et encore, lui il trimbale sa boule d’excréments pour une raison bien précise : il y pondra ses oeufs ou il en tirera les nutriments dont il a besoin pour se nourrir. Nous, parfois, on ne sait plus trop pourquoi on la trimbale…

Cette boule qu’on pousse ou qu’on tire, elle est faite des blessures et des remords liés au passé, des doutes d’aujourd’hui, des peurs pour demain. Elle est faite des habitudes voire des addictions qui nous rongent, elle est remplie de culpabilité, de honte, de tristesse ou de lassitude… Cette boule, elle nous pèse, elle nous fatigue.

Il y a justement une belle parole de Jésus, dans l’Evangile selon Matthieu, qui peut répondre à cette fatigue et cette lassitude :

Matthieu 11.28-30
28 Venez à moi vous tous qui êtes fatigués de porter un lourd fardeau et je vous donnerai le repos. 29 Prenez sur vous mon joug et laissez-moi vous instruire, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour tout votre être. 30 Le joug que je vous invite à prendre est bienfaisant et le fardeau que je vous propose est léger.

Ici il n’est pas question de bousier… mais bel et bien d’une charge que nous portons et qui nous fatigue. Jésus utilise des métaphores ouvrières et agricoles :

  • Même si c’est devenu un mot au sens figuré pour parler d’une chose pénible à supporter, le fardeau, c’est d’abord une charge pesante que l’ouvrier doit transporter.
  • Le joug, c’est une pièce de bois qu’on place sur la tête ou le cou des animaux de trait pour les atteler et tirer le meilleur profit de leur force de traction.

Les deux métaphores évoquent une charge que l’on porte, un poids qui provoque de la fatigue et de la lassitude dans notre vie. Et Jésus propose de nous donner du repos.

Un fardeau léger

Tout commence par un appel que Jésus nous adresse : “Venez à moi vous tous qui êtes fatigués de porter un lourd fardeau”. La réponse à cet appel, c’est la réponse de la foi : accepter ce que le Christ nous offre. C’est dire : j’accepte, à la place de mon fardeau, de porter le joug que tu me proposes. Or, le joug dont Jésus parle, ce sont ses instructions, son enseignement. Mais il précise bien que ce joug est bienfaisant. Il y a certes un fardeau mais il est léger.

Suivre le Christ, dans une démarche de foi, c’est un choix qui engage. Cela a des implications importantes pour nous, au niveau de notre vision du monde, de nos priorités dans la vie, de notre comportement… C’est bien une charge que nous acceptons. Mais si cela représente pour nous un fardeau insupportable, c’est qu’il y a un problème.

Car on peut se tromper de joug et prendre sur nos épaules ce que Dieu ne nous demande pas ! Parfois, on se met la pression pour être un croyant parfait, on cherche à mériter la faveur de Dieu, à être à la hauteur. Et le fardeau léger de l’amour et de la grâce de Dieu devient un fardeau lourd de nos efforts, de nos frustrations, de nos échecs.

Le joug que le Christ nous offre, celui de ses instructions, ne nous écrase pas sous des obligations et des interdits, il nous libère et nous allège de notre culpabilité, de notre honte et de nos remords. Par son amour et sa grâce, il nous offre le pardon et le renouvellement. Voilà qui est source de repos pour nous.

La foi : une béquille ? Pourquoi pas !

On entend dire parfois, avec un ton de mépris ou de suffisance : “la foi, c’est une béquille pour les faibles !” Eh bien c’est peut-être vrai. Mais attention : vous vous pensez inébranlable, inatteignable, suffisamment fort pour affronter toutes les épreuves ? Si c’est le cas, vous n’avez sans doute pas besoin de la foi… mais j’ai peur que vous tombiez de haut un jour ! Et ce même danger concerne aussi les croyants. On peut, parfois, penser que puisqu’on a la foi, on est inébranlable, rien ne peut nous arriver. Si c’est ce que vous pensez… c’est que vous n’avez plus besoin du Christ, et que vous avez peut-être plus foi en vous-mêmes que foi en Jésus-Christ. Mais là aussi, un jour vous tomberez de haut !

Cette belle parole de Jésus nous invite à reconnaître notre fatigue… Assumons nos faiblesses, nos coups de mou et nos failles. Ne nous prenons pas pour des super-héros, avec ou sans la foi ! Notre force c’est aussi de reconnaître nos faiblesses. Et notre faiblesse serait de croire que nous n’en avons pas…

Pas besoin d’être fort pour suivre Jésus. Pas besoin d’être inébranlable pour être un bon chrétien. Reconnaissons que nous boitons tous, d’une manière ou d’une autre, et que la foi peut être une béquille qui nous aide à avancer… et grâce à laquelle nous trouvons du repos dans nos vies plus ou moins brinquebalantes et cabossées.

L’important, c’est celui en qui on croit

Finalement, ce qui est important, c’est moins notre foi que celui en qui on croit. C’est Jésus, qui nous appelle à venir à lui, et qui est “doux et humble de coeur”. Le contraire d’un maître dominateur.

Notre vision de Dieu, de Jésus-Christ, détermine énormément la façon de vivre notre foi. Devant un maître intraitable ou un juge impitoyable, on se tait et on obéit. Mais devant un maître doux et humble de coeur, qui sait se mettre à notre hauteur et qui nous comprend, on se sent libre d’être soi-même.

La foi authentique, c’est être soi-même devant Dieu, dans la confiance et la reconnaissance. Parce qu’elle repose sur l’assurance de l’amour de Dieu pour nous. Parce qu’elle se construit dans une relation avec le Christ qui est présent, tout proche de nous.

Si votre foi vous conduit à une vie chrétienne qui est un poids lourd à porter, un fardeau insupportable, c’est que vous avez sans doute une vision faussée de Dieu. Car Jésus le dit : ”Le joug que je vous invite à prendre est bienfaisant et le fardeau que je vous propose est léger.” En réalité, c’est nous qui ajoutons du poids à ce fardeau léger, c’est nous qui le rendons lourd…

Conclusion

Notre vie ressemble parfois à celle du bousier… mais nous ne sommes pas aussi forts que le bousier. Savez-vous qu’il est capable de pousser 1141 fois son poids ? Pour un homme ça équivaudrait à pousser 6 bus double-étage remplis de passagers !

Alors à travers cette belle parole de l’Evangile ce matin, Jésus nous dit d’abandonner cette boule qu’on pousse ou qu’on tire, faite de blessures et de remords, de doute et de peur, d’habitudes voire d’addictions qui nous rongent, cette boule pleine de culpabilité, de honte, de tristesse ou de lassitude… Par sa grâce, il veut alléger notre fardeau et il nous offre de prendre à la place son joug bienfaisant et son fardeau léger.

Sa présence à nos côtés chaque jour, sa bonté et sa fidélité qui nous accompagnent, la foi qui nous relie à lui, sont source de paix et de repos. Laissons-le donc alléger notre fardeau !

Ne pas passer à côté de l’Eglise

 

J’imagine que vous avez reçu des cartes de voeux en ce début d’année… Il arrive encore qu’on en reçoive par la poste, même si c’est bien plus souvent maintenant par mail ou simplement par SMS. J’avoue que quand je reçois une carte de voeux, je la lis un peu rapidement… Et je passe volontiers sur les formules traditionnelles qu’on trouve au début ou à la fin. Vous savez, du genre : “bonne année, et surtout la santé !”

On retrouve un peu la même chose dans les courriers en général, surtout s’ils ont un caractère officiel. Il y a toujours des formules qu’on utilise, au début ou en fin de lettre, et bien souvent, on ne les lit même pas. On va directement au corps de la lettre.

Toute une partie du Nouveau Testament est justement constituée de lettres, notamment écrites par l’apôtre Paul, adressées à des Églises ou des collaborateurs. Comme dans toute lettre, on y trouve aussi des formules de salutation, en introduction et en conclusion.. Et on peut facilement passer un peu vite sur ces formules. On se dit que ce n’est pas très important et qu’il vaut mieux aller tout de suite au développement qui suit.

Mais si on considère que toute la Bible est la Parole de Dieu, alors ces formules aussi sont importantes, non ? Il est légitime de s’y arrêter.

Ce matin, c’est justement les tout premiers versets d’une lettre de Paul qui nous sont proposés comme l’un des textes bibliques du jour. Au premier abord, ça peut paraître surprenant… mais c’est l’occasion de découvrir les richesses qui se cachent dans ces paroles qu’on pourrait laisser de côté trop vite.

1 Corinthiens 1.1-3
1 De la part de Paul, qui par la volonté de Dieu a été appelé à être apôtre de Jésus Christ, et de la part de Sosthène, notre frère.
2 À l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui, là-bas, appartiennent à Dieu par l’union avec Jésus Christ, et qui sont appelés à vivre pour lui, avec tous ceux qui, partout, font appel au nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre : 3 Que Dieu notre Père et le Seigneur Jésus Christ vous donnent la grâce et la paix !

Les versets 1-3 forment une seule longue phrase, en grec. La première partie (verset 1) indique l’auteur de la lettre, la deuxième partie (verset 2) indique les destinataires. Ces derniers sont désignés de façon courte par une première proposition : “A l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe”. Ensuite, il y a deux propositions relatives qui vont préciser ce que Paul entend par cette Eglise. Ce sont “ceux qui appartiennent à Dieu par l’union avec Jésus Christ” et, dit autrement et de façon encore plus précise : ceux “qui sont appelés à vivre pour lui, avec tous ceux qui, partout, font appel au nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre.”

Les formules sont, certes, un peu longues… mais elles sont aussi riches théologiquement. Au-delà de simplement désigner les destinataires de sa lettre, Paul nous dit ici quelque chose de ce qu’est l’Eglise aux yeux de Dieu. Arrêtons-nous plus en détail sur chacune des trois propositions.

“L’Eglise de Dieu qui est à Corinthe”

La formulation mérite qu’on s’y arrête. L’apôtre parle de l’Eglise de Dieu. Pas celle de Paul ou d’un autre apôtre, pas celle des responsables de l’Eglise. C’est l’Eglise de Dieu. Ca peut paraître évident, mais c’est important de le rappeler. Trop souvent l’histoire de l’Eglise, et l’histoire des Églises, est marquée par des jeux de pouvoir, des stratégies d’influence, la recherche de prestige, où tel ou tel s’approprie “son“ Eglise, ou en devient le gourou, le maître absolu.

Toute Eglise demeure l’Eglise de Dieu. Aucun être humain, aussi instruit, aussi spirituel, aussi charismatique soit-il ne peut se l’approprier.

“Ceux qui appartiennent à Dieu par l’union avec Jésus Christ”

Ou, plus littéralement, “ceux qui ont été consacrés en Jésus-Christ”. L’Eglise n’est évidemment pas d’abord un bâtiment, mais il n’est pas non plus d’abord une structure, une organisation ou une institution. Elle est d’abord le rassemblement des croyants, de ceux qui, par leur foi en Jésus-Christ, appartiennent à Dieu.

Une Eglise, ce sont des hommes et des femmes. Une réalité humaine. C’est ce qui en constitue les limites, voire même la faiblesse. C’est ce qui explique en tout cas son imperfection… Mais c’est aussi ce qui est fait sa beauté et sa richesse. Une Eglise est d’abord une communauté de croyants, un lieu de relations, de rencontres, d’enrichissement mutuel… et pas une institution à notre disposition pour répondre à nos attentes et nos besoins.

“Ceux qui sont appelés à vivre pour lui, avec tous ceux qui, partout, font appel au nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre”

Cette deuxième proposition relative est elle-même constituée de propositions relatives, ce qui en fait une formule un peu complexe. On y trouve la mention d’un appel, partagé avec d’autres. L’appel est celui d’être consacré, attaché à Dieu. Et il est partagé avec tous ceux qui ont eux-mêmes répondu à cet appel. Pas seulement à Corinthe mais partout. Et Paul précise encore, s’il le fallait, que le Christ est leur Seigneur comme le nôtre.

En d’autres termes, Paul souligne qu’une Eglise ne peut pas se comprendre comme Eglise toute seule. Et un chrétien encore moins. Le repli sectaire, quand on prétend être seul à être fidèle, à détenir la vérité ou incarner la seule façon correcte d’être une Eglise, ce repli est contraire à l’Evangile.

Voilà une précision particulièrement appropriée en ce dimanche qui se situe entre la semaine universelle de prière de l’Alliance Evangélique et la semaine de prière pour l’unité des chrétiens ! C’est un rappel utile à l’humilité…

Ne pas passer à côté de l’Eglise

Ce que Paul dit ici de l’Eglise, il pourrait le dire de toutes les Églises. Vous pouvez remplacer “Corinthe” par n’importe quel nom de ville ou de village. Lorsqu’il parle de l’Eglise, il parle de l’Eglise de Dieu, constituée des croyants qui appartiennent à Jésus-Christ, avec tous les autres croyants qui partagent le même appel.

Mais on passe à côté de l’Eglise quand on oublie que c’est l’Eglise de Dieu et qu’on se l’approprie, ou qu’on laisse quelqu’un se l’approprier. Le danger ici vise en particulier ici les responsables de l’Église, les pasteurs ou les fondateurs de l’Eglise.

On passe à côté de l’Eglise quand on oublie qu’elle est avant tout le rassemblement des croyants et pas une institution à faire tourner ou une entreprise à faire prospérer. C’est pour cela que toute “méthode” de croissance, de développement ou de gestion de l’Eglise doit être relativisée. Aucune méthode ne sera pertinente si on oublie que l’Eglise est d’abord affaire de relations, les uns avec les autres, et évidemment avec Dieu.

On passe à côté de l’Eglise quand on oublie qu’elle partage un même appel avec les autres Églises, semblables ou différentes d’elle-même. L’isolationnisme, que ce soit par orgueil spirituel ou par crainte, n’est jamais une solution pour une Eglise. Par définition, elle doit être ouverte, parce qu’elle doit avoir conscience de n’être qu’une toute petite partie de l’Eglise de Jésus-Christ.

En fait, on passe à côté de l’Eglise quand on pense qu’elle est une fin en soi. Ce n’est pas l’Eglise qui compte, ce qui compte c’est Dieu qui l’appelle. Découvrir une Eglise, c’est bien. Y rencontrer des croyants, des gens sympathiques avec qui partager sa foi, c’est bien. Mais la raison d’être de l’Eglise, c’est Jésus-Christ.

Celui qu’on vient rencontrer avant tout c’est Dieu, car c’est son Eglise. Celui qu’on vient écouter d’abord, c’est Jésus-Christ, car c’est lui qui nous appelle. Est-ce bien dans cet état d’esprit que nous venons ?

Nous devons être conscients de la responsabilité et du défi que cela représente. Comment perçoit-on notre Eglise ? Voit-on notre Eglise comme un lieu privilégié pour rencontrer non pas seulement des chrétiens mais le Christ lui-même ?

La responsabilité peut nous paraître bien lourde… mais en réalité, elle ne dépend pas vraiment de nous. De notre côté, il s’agit surtout de ne pas faire obstacle au Christ, de le laisser agir, parler, se manifester. C’est une grâce, celle de voir Jésus-Christ vivre en nous, se manifester dans nos relations les uns avec les autres, l’entendre nous parler. Parce que, dans l’Eglise, c’est Lui que nous voulons honorer, c’est Lui que nous voulons proclamer, c’est Lui que nous voulons aimer parce qu’il nous a aimé le premier.

Conclusion

Les salutations de l’apôtre Paul au début de sa lettre aux Corinthiens sont donc bien plus que de simples formules toutes faites. Ce serait dommage de passer à côté !

Elles nous invite à comprendre ce qu’est l’Eglise, et quelle est sa raison d’être : Jésus-Christ. Elle est l’Eglise de Dieu, constituée des croyants qui appartiennent à Jésus-Christ, avec tous les autres croyants qui partagent le même appel.

L’Eglise n’est pas là pour ses responsables ou pour ses membres, elle est là pour manifester Jésus-Christ, pour permettre à chacun de connaître et de rencontrer le Christ vivant.