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Se préparer pour tenir ferme

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La période de l’Avent nous prépare à vivre Noël, à célébrer la venue de Dieu dans notre monde pour incarner son amour. C’est la « Bonne Nouvelle » de l’Evangile : Dieu nous rejoint, en la personne de Jésus, dans le concret confus de notre existence pour nous aimer et nous ramener dans sa lumière. Cela dit, Dieu n’a pas fini son œuvre et rien qu’en regardant autour de nous, en nous, nous voyons combien notre monde a besoin de la lumière de Dieu. Ainsi, pour les croyants, Noël n’est pas seulement une commémoration de l’amour infini de Dieu, c’est aussi un appel à espérer, à chercher, l’action de Dieu aujourd’hui et demain. C’est un rappel que nous attendons sa justice pour ce monde.

Pour débuter l’Avent, lisons un texte dans l’Evangile de Matthieu, où Jésus décrit comment nous attendre à sa justice. Nous sommes à Jérusalem, dans les derniers jours de Jésus avant sa mort, et la tension monte avec les responsables religieux qui complotent contre lui. Jésus est en train de repartir à Béthanie, où il loge la nuit. Sur le chemin, ses disciples l’interrogent.

Lecture biblique : Evangile de Matthieu 24.1-14

1 Jésus sortit du temple et, tandis qu’il s’en allait, ses disciples s’approchèrent de lui pour lui faire remarquer les constructions du temple. 

2 Alors Jésus prit la parole et leur dit : « Vous voyez tout cela ? Je vous le déclare, c’est la vérité : il ne restera pas ici une seule pierre posée sur une autre ; tout sera renversé. »

3 Jésus s’était assis au mont des Oliviers. Ses disciples s’approchèrent alors de lui en particulier et lui demandèrent : « Dis-nous quand cela se passera, et quel signe indiquera le moment de ta venue et de la fin du monde. » 

Le Temple de Jérusalem était impressionnant : on entend presque leur enthousiasme de touristes dans la remarque des disciples. Or, pour Jésus, le Temple représente plutôt ce qu’est devenue la religion juive : rituel, hypocrisie, tandis que la recherche de Dieu est passée au second plan. Et Jésus d’annoncer que ce Temple sera bientôt détruit – et effectivement, quelques décennies plus tard, les tensions entre les Juifs et Rome seront tellement fortes qu’en 70 après J.-C., le futur empereur romain Titus prend Jérusalem après 4 ans de siège, il met à sac la ville, et il détruit le Temple. Ce qui reste depuis, le Mur des Lamentations, n’est qu’une partie des fondations de l’esplanade où était le Temple.

Cette prédiction pique la curiosité des disciples, qui demandent plus de précision sur « la fin ». A cette époque, dans le monde juif, il y a une espèce d’effervescence spirituelle dans l’attente de la venue finale du Messie, qui est censé mettre un terme au mal, à l’injustice qui pèse sur Israël (à ce moment-là, opprimé par les Romains) et l’injustice qui ronge Israël. Plusieurs se lèvent pour annoncer la fin des temps, pour inviter à se battre, à agir… des sortes de messies auto-proclamés. Toute ressemblance avec notre époque étant bien sûr fortuite ! Les crises successives que nous traversons apportent un parfum de fin du monde, même chez ceux qui ne sont pas chrétiens, un sentiment d’alerte, et le besoin de trouver une solution, avec son lot de « prophètes » plus ou moins alarmistes.

Donc la prédiction de la destruction du Temple déclenche chez les disciples ce raisonnement : si Dieu juge ce symbole d’hypocrisie qu’est devenu le Temple, alors c’est le début de la restauration de sa justice. Les disciples ont identifié Jésus comme le Messie, l’Envoyé de Dieu, et ils s’attendent en cohérence avec les prophéties à ce qu’il fasse ce travail. Du coup, ils demandent des détails !

4 Jésus leur répondit : « Faites attention que personne ne vous trompe. 

5 Car beaucoup d’hommes viendront en usant de mon nom et diront : “Je suis le Messie ! ” Et ils tromperont quantité de gens. 6 Vous allez entendre le bruit de guerres proches et des nouvelles sur des guerres lointaines ; ne vous laissez pas effrayer : il faut que cela arrive, mais ce ne sera pas encore la fin de ce monde. 7 Un peuple combattra contre un autre peuple, et un royaume attaquera un autre royaume ; il y aura des famines et des tremblements de terre dans différentes régions. 

8 Tous ces événements seront comme les premières douleurs de l’accouchement. 

9 Alors des hommes vous livreront pour qu’on vous tourmente et l’on vous mettra à mort. Tous les peuples vous haïront à cause de moi. 10 En ce temps-là, beaucoup abandonneront la foi ; ils se trahiront et se haïront les uns les autres. 11 De nombreux faux prophètes apparaîtront et tromperont beaucoup de gens. 12 Le mal se répandra à tel point que l’amour d’un grand nombre de personnes se refroidira. 

13 Mais celui qui tiendra bon jusqu’à la fin sera sauvé. 

14 Cette Bonne Nouvelle du Royaume sera annoncée dans le monde entier pour que le témoignage en soit présenté à tous les peuples. Et alors viendra la fin. »

Les caractéristiques des temps à venir

Les disciples avaient posé deux questions : quand sera-ce la fin ? et à quel signe on le verra ? Jésus refuse de donner une date : il annonce des signes, oui, des signes annonciateurs, mais à chaque fois il précise : ce ne sera pas encore la fin. Plus tard (Mt 24.36), il précise même que personne ne sait quand aura lieu l’intervention ultime de Dieu… Jésus ne saurait être plus clair ! Malgré tout, jusqu’à aujourd’hui, bien des théologiens et des croyants ont spéculé sur des dates – se disant, ce n’est pas possible, nous sommes à la fin ! Les signes sont là !

Les signes. Jésus annonce la venue de faux messies, des conflits politiques, des catastrophes écologiques : sécheresses, famines, séismes…

Avant la prise de Jérusalem en 70, effectivement, on sait qu’il y a eu des faux « messies » qui ont suscité des révoltes contre l’empire romain en se réclamant de Dieu, donc des conflits politiques aussi, des sécheresses importantes qui ont causé des famines, des tremblements de terre importants en Asie mineure. Sauf qu’en presque 2000 ans, cela a continué, pas toujours avec la même intensité, mais en revenant au moins périodiquement.

Ça, c’est dans la société. Par rapport à l’église, Jésus annonce des faux prophètes, des personnes qui donneront un enseignement déviant. En particulier dans un contexte où la société rejettera l’enseignement de Jésus et rejettera les chrétiens, la persécution poussera un certain nombre à abandonner la foi et/ou à trahir les autres et/ou à entrer dans un compromis spirituel. On sait que les premiers chrétiens ont été persécutés assez tôt, et, selon les lieux ou les périodes, on voit bien que ce rejet demeure… Il change de forme : parfois une persécution violente, parfois une pression pour que les chrétiens se taisent ou se plient à la mentalité ambiante…

Jésus prend d’ailleurs une image parlante : ces signes marqueront le tout début des douleurs de l’accouchement – on pourrait dire, le début des contractions. Or, quand une femme enceinte commence à ressentir les contractions, elle sait que la fin s’approche, mais elle n’a aucune idée du temps que cela va durer, ni du nombre de contractions… Même si chacune paraît la pire, elle n’a pas de moyen de prédire la fin du travail !

Comme les contractions, ces signes sont douloureux ! Le message de Jésus, qui insiste sur l’ampleur et le nombre des difficultés, vient saper un certain optimisme de notre part : si nous comptions vivre notre foi avec insouciance et légèreté, ce ne sera pas possible ! Le monde abîmé par l’injustice se tord avant l’arrivée de la justice de Dieu…

La recommandation de Jésus

Si Jésus ne répond qu’en partie, son message est, lui, très clair : celui qui tiendra bon jusqu’à la fin sera sauvé. Il ne s’agit pas ici d’une œuvre à accomplir pour mériter le salut, mais d’entretenir jusqu’au bout la flamme de notre relation avec lui – pour que notre foi soit vivante, et vraie, jusqu’au bout. La préoccupation de Jésus, ici, c’est notre persévérance face aux pressions que nous rencontrerons, sous une forme ou une autre.

Jésus donne d’ailleurs un élément d’encouragement : l’Evangile sera proclamé dans le monde entier. Il serait sûrement assez stérile – et loin de l’objectif de Jésus – d’essayer de corréler le nombre d’auditeurs de l’Evangile et le rapprochement de la fin… De toute façon, le moment exact de la fin ne peut pas être prévu. Cela dit, dans cette rare note positive, on entend un encouragement : malgré tout, malgré les crises, les contractions, les horreurs même, l’Evangile continuera d’être annoncé et la Parole lumineuse de Dieu continuera de briller… En même temps, c’est aussi un appel : pour tenir ferme, on pourrait avoir envie de se refermer, de s’enfermer, de se mettre dans un petit cocon, loin du monde, pour éviter les douleurs – sauf que la mission de partager l’amour du Christ demeure ! Tenir ferme ne veut pas dire nous enfermer – c’est peut-être ça le plus difficile !! mais comme Jésus, nous sommes appelés à marcher dans ce monde et à transmettre son amour, quoi qu’il en coûte.

Si Jésus prévient ses disciples que les temps seront durs, ce n’est pas pour qu’ils spéculent, mais pour qu’ils puissent se préparer – que nous puissions nous préparer ! Sinon, devant les difficultés, nous risquons de céder à la peur, et d’être vulnérables aux manipulations, aux mensonges… Ou alors d’être déçus et de changer de foi – en particulier dans une culture du bien-être où l’on associe réussite et plaisir/ épanouissement/ facilité. Le fait que Jésus nous prévienne doit nous encourager au moment où ce sera dur : nous ne nous sommes pas trompés de route !

L’appel à nous préparer

Jésus veut donc nous préparer pour nous aider à endurer l’épreuve avec foi et persévérance.

Alors comment ? Est-ce qu’on va se jeter dans la guerre ou se créer des persécuteurs pour s’entraîner ? Non ! Si vous vous préparez à un marathon, vous n’allez pas faire un marathon tous les jours. Si vous vous préparez à accoucher, vous n’allez pas non plus accoucher d’avance ! Mais vous vous préparez, mentalement et physiquement.

Les mamans que j’ai interrogées m’ont dit que les cours de préparation à l’accouchement n’avaient pas empêché la douleur, mais… ils ont permis de comprendre ce qui allait se passer pour ne pas paniquer au moment voulu (exactement ce que dit Jésus aux disciples) ; ils ont aussi rappelé l’importance de se concentrer sur le but (la naissance – et, dans notre cas, la venue de la justice et de la paix de Dieu). Et puis les cours ont donné des tactiques pour tenir le coup : respirer d’une certaine façon, trouver telle ou telle position, marcher…

Quelles tactiques pouvons-nous adopter aujourd’hui pour nous préparer ?… Il me semble que l’église persécutée nous enseigne : revenir sans cesse aux bases. La Parole – dans notre confort de vie, lire la Bible c’est parfois devenu une corvée… Pourtant, c’est en cherchant la pensée de Dieu, que nous trouvons de la clarté pour continuer à avancer, même quand le chemin est confus. Au moment critique, Dieu utilise souvent des éléments que nous avons engrangés avant.

La Parole, et la prière : ce n’est pas un devoir, c’est l’expérience de notre relation avec Dieu – c’est apprendre à trouver auprès de Lui notre paix, quoi qu’il arrive !

Et puis vivre la fraternité, apprendre à nous serrer les coudes, vraiment. Dans l’épreuve, il est si précieux de pouvoir compter sur d’autres, de prier et de s’entraider – mais quand prolifèrent les malentendus, les divisions, les petits intérêts, en période « facile », nous passons à côté de ce trésor de fraternité qui sera si essentiel dans les coups durs.

 

Je ne peux pas vous dire « quand » sera la fin, si nous y sommes ou pas… Le travail a commencé, et pour certains cela ressemble à une énorme contraction, pour d’autres à un essoufflement… mais Jésus nous prévient, pour nous préparer à tenir ferme en continuant à vivre – et à partager – l’amour qu’il nous donne.

Etre sage face à l’insensé

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Regarder le culte ici.

La façon dont Jésus communique est percutante, car il est plein de sagesse – malgré sa trentaine d’années – une sagesse qui ne ressemble pas à celle des autres, et qui pointe directement vers Dieu. C’est une des raisons qui attirent tant de monde à lui, à son époque comme aujourd’hui, et jusqu’à aujourd’hui, bien des non-chrétiens reconnaissent la profondeur et l’intérêt des paroles de Jésus, même sans en accepter toute la portée.

Cette sagesse, nous sommes nous aussi invités à la vivre, en particulier dans nos échanges avec les autres et dans nos relations. Dans l’Ancien Testament, le livre des Proverbes juifs regroupe ainsi une flopée de proverbes à déguster goutte à goutte, pour laisser la sagesse de Dieu nous inspirer. Même s’il y a une couleur locale indéniable (les proverbes en question sont écrits environ 900 av. J-C., au Proche Orient – et c’est parfois très savoureux, imagé et plein d’humour), ces proverbes touchent en fait à des principes universels qu’on retrouve dans notre quotidien : le rapport au travail, à l’argent, au pouvoir, l’éducation, la justice sociale, et, très souvent, notre façon de communiquer, de parler, d’être en relation.

Parmi ces proverbes sur la relation et la façon de s’exprimer, j’en ai choisi un un peu énigmatique car il paraît se contredire : comme tout proverbe, ces courtes phrases sont là pour piquer la réflexion et inviter à grandir en sagesse.

Lecture biblique : Proverbes 26.4-5

4 Ne réponds pas à l’insensé selon sa folie
de peur que tu ne lui ressembles toi aussi.

5 Réponds à l’insensé selon sa folie
de peur qu’il ne s’imagine être sage.

Alors, il faut répondre ou pas ? Avant de voir quel conseil nous donne vraiment le proverbe, il faut quand même définir qui est l’insensé à qui répondre (ou pas).

Qui est l’insensé ?

Si vous lisez le livre des Proverbes, vous verrez qu’on trouve régulièrement des oppositions binaires : le riche/ le pauvre ; le paresseux/ le travailleur ; l’honnête/ le menteur ; le lâche/ le courageux etc. et le binôme le plus fréquent, parce qu’il est le plus global, c’est le sage versus l’insensé.

L’insensé, littéralement, c’est celui qui manque de bon sens, le sot, le stupide – et là, on ne parle pas de potentiel intellectuel, mais de sagesse pratique, de savoir-être, de mode de vie, de comportement. Tout le monde peut se tromper ! Mais l’insensé se retrouve régulièrement dans des difficultés qu’il aurait pu éviter, soit en prenant le temps de réfléchir aux conséquences de ses actes, soit en tirant des leçons de ses erreurs passés. La cigale qui chante tout l’été et se lamente de n’avoir rien dans ses greniers l’hiver ; celui qui part en randonnée sur un coup de tête, sans carte et sans eau ; celle qui ne fait que râler et se demande pourquoi personne ne vient lui parler ; celui à qui il arrive toujours des problèmes, mais quand on voit son comportement, c’est évident que ça ne pouvait pas marcher… L’insensé est plus que celui ou celle qui fait des erreurs de temps en temps : c’est la personne chez qui l’erreur se répète et s’installe. Il y a évidemment différentes formes et différents degrés d’avancement dans l’errance.

Donc voici l’insensé, qui s’oppose au sage. Or, le sage, dans l’Ancien Testament, ce n’est pas un vieux barbu qui a roulé sa bosse sur la Terre entière, ce n’est pas une scientifique qui reçoit le Prix Nobel, comme une expertise, en arts martiaux la ceinture noire 8e dan, le plus haut des niveaux. Le sage, c’est celui qui cherche la sagesse de Dieu et qui se met à son écoute. Donc l’insensé, c’est celui qui se ferme à la sagesse de Dieu, qu’il soit hors du peuple ou dans le peuple : les proverbes juifs sont écrits pour des Juifs !

On peut donc être croyant, chrétien, et en même temps borné, obtus, arrogant, campé sur ses positions sans aucune remise en question – vis-à-vis des autres et parfois vis-à-vis de Dieu. Encore une fois, cela nous arrive à tous, mais l’insensé, quel que soit son degré de foi, c’est celui qui s’enferme dans un certain schéma. Un exemple : ça vous arrive de traîner pour faire quelque chose, mais vous n’êtes pas tous paresseux !

Donc pour terminer sur l’insensé : il peut être croyant ou pas, plus ou moins insensé, et j’ajouterais qu’on peut aussi être insensé dans certains domaines, sur certains sujets où, pour x ou y raison, on est enfermé dans un schéma de pensée stérile voire destructeur. Evidemment, ça veut dire que vous et moi pouvons être insensés quand on touche à certaines cordes – et c’est bien pour cela que nous avons tous besoin de la sagesse de Dieu dans tous les domaines !

Ne réponds pas… réponds… ou l’art de répondre sans imiter

Alors comment réagir avec sagesse face à l’insensé ? Parmi tous les conseils que le livre des Proverbes donne (notamment le fait de ne pas trop écouter l’insensé), celui-ci nous interpelle à cause de sa forme paradoxale : ne réponds pas mais réponds. Réponds mais sans répondre. A vrai dire, le proverbe ne donne pas de contenu bien précis à son conseil, il pointe plutôt deux écueils, deux fossés qui encadrent le chemin de la sagesse.

La situation initiale, c’est que l’insensé nous a parlé, ou nous a communiqué quelque chose : par écrit, par mail, dans son attitude,… Je vais me concentrer sur la parole, mais évidemment, ça peut s’appliquer plus largement à la dynamique de relation en général. Ce qui vous dit que vous avez affaire à un insensé, c’est cette impression que vous n’arriverez à rien, que vous ne pouvez pas discuter.

1er fossé : entrer dans la surenchère. Partir comme une fusée dans la direction de l’insensé et finalement l’imiter dans notre façon de faire, comme dans la cour d’école « c’est celui qui dit qui est ! ». Chez les adultes ( !), c’est répondre à des préjugés par des préjugés, à des arguments sans preuves par des arguments sans preuve, à du chantage par du chantage, à un ton qui monte par… un ton qui monte ! C’est rester au même niveau que l’insensé et faire soi-même ce qu’on lui reproche ! En général, parce qu’on se laisse entraîner par nos émotions ou notre conviction… L’exigence de la sagesse, c’est de ne pas répondre au mal par le mal, ni à la bêtise par la bêtise.

2e fossé, inverse : se taire. Laisser faire. Attendre que ça passe en faisant le dos rond. C’est une sorte de fuite. Mais du coup, on laisse l’insensé penser qu’il a remporté l’argument, qu’il a raison.

En soi, est-ce bien grave ? Cela dépend bien sûr des enjeux ! Si c’est pour une marque de biscotte, peut-être qu’on peut laisser couler… Mais il y a des cas graves, pour l’insensé lui-même si rien ne s’oppose à ce qu’il continue de penser ou d’agir ainsi. Du coup, ça peut être grave pour l’entourage, qui va continuer de subir.

Dans ces deux écueils, on retrouve deux tendances qui nous marquent plus ou moins dans la relation : certains, très attachés à la vérité, répondront à l’insensé, sans parfois veiller à la forme et pour de nobles raisons tomberont dans le premier écueil. D’autres, attachés à la paix dans la relation, veilleront à ne pas faire plus de vagues qu’il n’y en a, au risque de laisser proliférer la folie de l’insensé. Le sage ne s’exprime pas n’importe comment au nom de son zèle pour la vérité, et il n’accepte pas tout non plus, au nom de l’amour, de la paix ou de la tolérance.

Avant de voir comment répondre avec sagesse, précisons l’objectif : il s’agit de poser en face du discours de l’insensé un discours sage, qui tient la route. Cela ne veut pas forcément dire que l’insensé sera convaincu et qu’il adoptera soudainement votre point de vue étincelant de bon sens… Mais même s’il n’en ressort pas convaincu, il est nécessaire que vous apportiez une parole de vérité, ne serait-ce que comme un petit panneau indicateur sur sa route.

Un exemple : un conducteur de voiture roule à 80 km/h sur une route. Il se fait flasher. S’il n’y avait pas de panneau qui indique une limite à 50 km/h, comment peut-on lui reprocher sa vitesse ? Par contre, s’il a vu les panneaux et n’en a pas tenu compte, c’est sa responsabilité, pas celle des autorités. Pour rester dans cette image, l’insensé roule vers vous à 80 km/h. Si vous ne dites rien, il continuera. Si vous vous exprimez en rappelant la limitation en vigueur, peut-être ralentira-t-il. On ne sait jamais à l’avance si l’attitude de l’autre est passagère, ancrée mais influençable, ou complètement bornée… Dans le doute, il nous faut répondre !

 

L’exemple du Christ, sagesse de Dieu

Répondre sans répondre, sans imiter l’insensé. C’est l’attitude du Christ face aux accusateurs de la femme adultère, c’est son attitude dans bien des rencontres où il ne fuit pas la discussion mais prend l’enjeu sous un autre angle. Mais plus que sa façon de parler, c’est sa mission que l’on peut caractériser ainsi. Face à notre folie (car devant Dieu, nous sommes complètement fous), que fait Dieu ? est-ce qu’il répond du tac au tac ? Est-ce qu’il laisse couler ? Non ! Il répond à notre folie, à notre folle errance, à notre péché qui nous désoriente de l’intérieur. Il ne nous renvoie pas notre péché à la figure, mais il ne laisse pas couler non plus. Sa technique ? Il prend sur lui, et nous montre notre folie sans pour autant nous en faire payer le prix. Le Christ incarne cette sagesse, lui, Dieu fait homme qui vient mourir sur le Croix pour faire triompher la justice sans écraser l’injuste, pour faire triompher la vérité sans écraser l’insensé.

Nous n’avons pas à mourir sur la croix, mais si nous voulons laisser sa justice transformer notre vie, sa sagesse doit nous influencer – pour notre bien et celui de notre entourage : rappelez-vous combien la sagesse du Christ est reconnue !

Et concrètement ?

Alors concrètement, à quoi ça ressemble ? Il faudrait une vie pour répondre ! Cela dépend, évidemment, des situations !

Quelques pistes, cependant, que je m’adresse aussi à moi-même :

  • Courage. Nos attitudes de lâcheté dans la relation sont souvent liées à la crainte des représailles, du conflit, de la fatigue usante de discussions folles, ou de l’inutilité de l’échange. Donc il faut du courage, mais pas une attitude agressive qui au nom du courage écrase l’autre : « ah, moi, je dis les choses ». Courage et maîtrise de soi, tact. Alors certains devront travailler à la maîtrise de soi, tandis que d’autres devront s’entraîner au courage… Et ce sont bien des processus d’apprentissage, avec toutes les erreurs de parcours qui s’imposent, mais qui ne disqualifient pas la nécessité d’apprendre : vous préférez vivre comme un insensé ?
  • J’ai dit que notre réaction devait bien sûr s’adapter aux différentes situations, et pour cela il faut du discernement.
  • A minima, il me semble que la première étape peut être plus ou moins toujours la même, c’est prendre du recul – pas partir ou reculer ! Mais faire un pas de côté intérieur pour changer littéralement de point de vue.
    • Et pour cela, il peut y avoir plusieurs façons de faire, la plus basique étant de respirer. Vous allez me dire que ce n’est pas du tout spirituel, mais je pense que Dieu créateur de notre corps et de notre esprit travaille par les deux ! Prendre une respiration, ne serait-ce que pour laisser passer la première émotion, le premier réflexe, et pouvoir choisir une autre option.
    • Technique n°2 : reformuler… « donc si je comprends bien, tu dis que… » parfois cela suffit à montrer les incohérences. Cela évite en tout cas d’entrer dans un dialogue de sourds.
    • Technique n°3, grand classique de Jésus : poser une question, chercher à en savoir plus, au moins pour comprendre le nœud du problème. Et même si vous ne comprenez pas, au moins vous restez dans la discussion, sans foncer tête baissée.

Ces « techniques » peuvent être utiles, sur le moment, mais à moyen et long terme, la technique ultime, c’est de fréquenter la Bible, de se laisser imprégner par la sagesse de Dieu, de demander à Dieu dans la prière son éclairage – sur nous-mêmes et sur les situations que nous rencontrons. Peu à peu, par son Esprit, il nous façonnera à l’image du Christ, à la sagesse si lumineuse !

A quel point la Nature nous parle-t-elle de Dieu ?

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Regarder le culte ici.

Notre Dieu est un artiste, qui révèle l’abondance de son imagination, de sa puissance, de sa sagesse, à travers tout ce qu’il fait – dans la Nature, créée, dont on voit la beauté malgré les dérèglements, comme dans ses interventions dans notre vie. Dans la Bible, les croyants s’émerveillent de découvrir les traces d’action de Dieu – notamment à travers la Nature. Ainsi, le psaume 19 nous invite à la louange :

Les cieux proclament la gloire de Dieu,

la voûte étoilée révèle ce qu’il a fait.           (Psaume 19.2)

Dans la Bible, c’est une évidence qu’observer la Nature conduit à célébrer notre Créateur. Cependant, les auteurs bibliques s’attardent assez rarement sur ce fait : rapidement, ils passent à l’étape suivante et transmettent ce que Dieu leur a révélé personnellement.

L’apôtre Paul aborde ce lien entre création et créateur dans sa lettre aux Romains, mais sous un angle inattendu. Il vient de rappeler qu’à travers Jésus, Dieu offre son amour et son pardon à toute personne, quelle que soit sa situation ou son origine. Paul se prépare à développer la Bonne Nouvelle de l’Evangile, mais avant, il fait le point : pourquoi avons-nous besoin d’être pardonnés par Dieu ? Pourquoi faut-il que Dieu nous sauve pour que nous puissions vivre vraiment ?

Au-delà même de nos fautes quotidiennes et personnelles, Paul prend du recul et regarde pourquoi l’être humain, en général, a besoin d’être sauvé.

Lecture biblique : Romains 1.18-25

18 Du haut du ciel, Dieu révèle sa colère contre toute marque de mépris envers lui et toute injustice commise par les humains qui étouffent la vérité par le mal qu’ils commettent. 

19 Et pourtant, ce que l’on peut connaître de Dieu est clair pour eux : Dieu lui-même le leur a montré clairement. 20 En effet, depuis que Dieu a créé le monde, ses qualités invisibles, c’est-à-dire sa puissance éternelle et sa nature divine, se voient fort bien quand on considère ses œuvres. Les humains sont donc inexcusables ! 21 Ils connaissent Dieu, mais ils ne l’honorent pas et ils ne le reconnaissent pas comme Dieu. Au contraire, leurs pensées sont devenues stupides et leur cœur insensé a été plongé dans l’obscurité. 22 Ils se prétendent sages mais ils sont fous ! 23 Au lieu d’adorer la gloire du Dieu immortel, ils ont adoré des statues représentant un être humain mortel, des oiseaux, des animaux et des reptiles.

24 C’est pourquoi Dieu les a abandonnés à des actions impures, selon les désirs mauvais de leur cœur, de sorte qu’ils se conduisent d’une façon honteuse les uns avec les autres. 25 Ils échangent la vérité concernant Dieu contre le mensonge ; ils adorent et ils servent ce que Dieu a créé au lieu du créateur lui-même, qui doit être béni pour toujours ! Amen.

          Un Dieu qui se laisse deviner par ses œuvres   

Pour Paul, l’idée est simple : le Christ est sauveur de toute l’humanité, parce que tout humain a besoin d’être sauvé, c’est-à-dire pardonné pour son impiété, son manque de respect envers Dieu, et l’injustice qui en découle. Cette impiété, c’est que tous ont échoué à adorer Dieu correctement.

Cela rejoint la question qu’on se pose souvent chez les chrétiens : que se passe-t-il pour ceux qui n’ont pas entendu parler de Jésus ? Ceux à qui on n’a pas présenté l’Evangile ? Faut-il absolument qu’on leur parle du Christ ? ou est-il possible de connaître Dieu sans passer par le Christ ? C’était une question qu’on se posait beaucoup pour la mission auprès des peuples éloignés, qui s’est rapprochée avec la montée de l’athéisme en Occident, et qui prend une nouvelle forme avec l’émergence d’une spiritualité non religieuse, souvent basée sur la Nature, par laquelle certains de nos contemporains reconnaissent un Être supérieur auxquels ils se connectent de manière informelle.

En théologie classique, on distingue ainsi la révélation naturelle (comment la création révèle le créateur) et la révélation spéciale (qu’on ne peut pas déduire de la Nature et qui résulte d’une prise de parole de Dieu envers les humains).

Peut-on connaître le Créateur à partir de la Nature qu’il a créée ? oui, en théorie, mais.

Oui, en théorie, puisque la Création porte la signature d’un Dieu puissant, supérieur à notre temps et à notre espace, un Dieu sage qui a su trouver le bon dosage physique de l’atome à la galaxie pour que l’Univers fonctionne, un Dieu imaginatif, plein de couleurs et de diversité. Comme un tableau, la création porte l’empreinte du Créateur. Bien des scientifiques, d’ailleurs, croient en l’existence d’un Être ou d’une énergie supérieure, qui a conduit intelligemment la naissance et l’évolution du monde (Intelligent Design).

Donc oui, en théorie, mais… la Nature n’évoque son auteur qu’à demi-mots, de façon partielle et limitée. Comme un tableau pourrait vous révéler l’obsession du peintre pour la lumière ou pour le jaune ou pour le regard, sans pour autant vous dire grand-chose de sa personnalité : vous pouvez reconnaître un tableau de Van Gogh sans vraiment connaître l’homme, Vincent.

Certains diront peut-être : et alors ? est-ce que ça ne suffit pas de savoir qu’il y a un Créateur ?

Je renverse la question : imaginez votre père âgé, atteint d’une perte de mémoire importante. Vous allez le voir, et il ne vous reconnaît pas. Il sait qu’il a un fils, ou une fille, mais il ne se rappelle plus votre nom, votre occupation, votre vie, il a oublié les moments clefs de votre enfance, il ne sait plus quel âge vous avez. C’est la détresse de bien des proches qui accompagnent une personne qui perd la mémoire. Cette « connaissance » vous suffirait-elle ?

Allons plus loin : votre père se met maintenant à inventer certains détails – il sait qu’il a un fils ou une fille, mais il a changé le prénom, l’âge, il évoque des événements qui ne se sont jamais passés, et il a une photo sur sa table de nuit d’un illustre inconnu. Ne vous sentiriez-vous pas trahis ?

Par la Nature, nous pouvons deviner quelques traits de Dieu, mais c’est insuffisant : limiter Dieu à sa puissance, à son éternité ou à son amour des couleurs ne lui fait justice. Pire, bien souvent, à partir de ces quelques points, nous traçons un portrait qui n’a pas grand-chose à voir avec ce qu’il est vraiment : plus qu’un manque de justice, c’est une trahison. Presque automatiquement, nous dessinons un portrait qui n’existe pas, mais qui nous convient : un Être paisible, dynamique (vu ce qui a été créé) mais sans personnalité, sans désir, de qui on peut dire tout et son contraire. Sans parler de justesse, est-ce même plausible que notre monde, dans sa diversité et sa beauté, que vous, dans votre diversité, votre beauté, vos passions, votre sensibilité, votre personnalité, vous ayez été créés par une « énergie » dénuée de sensibilité, de personnalité ou de passion ?

En théorie, c’est donc possible de connaître Dieu à partir de la Nature mais c’est insuffisant : il faut plus ! Il faut que Dieu nous parle, personnellement, pour que nous puissions apprendre à le connaître tel qu’il est lui, et avoir une relation avec lui. C’est un tremplin, ou un escalier, planté devant nous pour sentir l’existence de Dieu, pour partir à sa recherche, puis, quand on le connaît, on peut redescendre et étudier les détails de l’escalier. On peut retrouver après coup dans la Nature ce que Dieu nous dit de lui en Jésus: son amour, sa joie, sa vitalité, sa protection, sa vérité, sa fidélité, sa patience… Pour le croyant, contempler ou étudier la Nature nourrit ainsi la louange et l’engagement (humanitaire, écologique) afin d’honorer Dieu en soignant ses créations.

Du coup, dans les faits, personne n’honore Dieu correctement à partir de la création. Soit l’homme manque de reconnaître Dieu pour ce qu’il est, soit il invente carrément une caricature de Dieu.

 

          La responsabilité humaine

Dans son mépris de Dieu, l’humanité est sans excuse puisqu’il y a assez d’éléments pour partir à la recherche de Dieu. Devant la Nature, nous ne pouvons pas dire : « oh, je ne savais pas qu’il y avait un Dieu ! on ne m’avait pas prévenu ! »

L’humanité au sens large n’a pas juste « manqué le but » mais nous avons fauté en choisissant le mensonge. C’est l’histoire d’Adam et Eve, qui plongent tête baissée dans le mensonge du Tentateur, c’est notre histoire humaine à chaque fois que nous remplaçons Dieu par une version difforme de lui ou par carrément autre chose. Bien trop souvent, la folie humaine conduit à regarder le doigt qui indique la lune au lieu de se tourner vers la lumière, à adorer ce qui a été créé à la place de l’Artiste derrière notre monde. A l’époque de Paul, où triomphait le polythéisme, il n’était pas rare d’adorer les étoiles, ou des animaux divinisés (on se souvient du veau d’or à l’époque de Moïse). Aujourd’hui, souvent c’est plus subtil. Certains adorent la Nature pour elle-même, « Mère Nature » comme si la Nature s’était auto-créée (c’est un des points sur lesquels écologistes chrétiens ou non-chrétiens peuvent se heurter). D’autres consacrent leur vie à une personne, proche ou lointaine, qui devient le centre de leur monde. D’autres encore exaltent les capacités de l’être humain : sa force, sa beauté, son intelligence… en niant le Dieu parfait qui nous offre ces capacités pour vivre avec lui et comme lui. Comme des idiots, nous regardons le doigt au lieu de regarder la lune ! et de cette déviation mentale, spirituelle, basique découle une vie désorientée. Comment vivre droitement si nos pensées, nos valeurs, nos priorités sont déviées ?

 

          La colère de Dieu

La colère de Dieu est donc toute justifiée, devant une humanité qui le méprise et qui plonge allègrement dans la destruction de l’autre et de soi : il n’y a qu’à voir les faits divers ou les grands scandales, ou tout simplement se pencher 5 minutes sur nos tendances personnelles, notre difficulté à aimer Dieu de tout notre cœur et à aimer notre prochain…

Deux remarques sur la colère de Dieu, si impopulaire :

1) Dieu nous aime, mais lorsque nous clamons « Dieu est amour », en refusant ce qui chez Dieu nous indispose, nous forgeons une image difforme, idolâtre de Dieu. Bien plus, l’amour véritable exige la justice. Je souris souvent devant la réaction des parents ou des conjoints : une injustice commise au loin glisse sur nous, mais qu’on touche à nos enfants ou à nos proches !… là c’est une autre histoire ! Votre amour vous poussera à la colère !

Si notre amour est passionné, alors l’amour de Dieu, qui nous aime infiniment plus que ce que nous imaginons, cet amour est bien trop exigeant pour accepter que le mal pollue les êtres qu’il a créés avec tant de passion.

2) Et comment se manifeste cette colère ? Souvent nous l’imaginons comme la colère du Père Fouettard, et nous préférons le Père Noël… or Dieu, pour l’instant, exprime sa colère de manière indirecte, en livrant le monde, l’humanité, à elle-même, en nous laissant (en tant qu’humanité) aller au bout de notre folie, en nous tenant responsables de nos actes, en nous laissant subir les conséquences de ce que nous avons commencé. Il laisse le navire suivre la direction que nous lui donnons, même si nous fonçons droit dans l’iceberg ! Dieu ne nous donne pas de coups : il laisse notre cœur abîmé s’exprimer… et nous en voyons, un peu, les résultats.

Je dis un peu, parce que malgré sa colère, Dieu limite nos actes : vu l’être humain, l’horreur pourrait être beaucoup plus répandue… Et surtout Dieu appelle, personnellement, chaque passager de ce navire à la dérive, il est monté lui-même en Christ dans ce navire qui fonce vers le naufrage, pour que nous puissions en sortir et monter dans le canot de sauvetage, le canot de salut. Sur cette réalité chaotique que Paul nous force à observer, brille en Christ la lumière et l’espoir du salut, d’un monde différent, reconnecté avec Dieu, marqué par la vérité et la justice, par l’amour de Dieu et l’amour du prochain, sans faille. Nous n’y sommes pas encore, mais, embarqués sur le canot de sauvetage de la foi, nous pouvons laisser cette lumière nous réorienter peu à peu.

Conclusion

Sans le Christ, qui fait irruption dans nos dérives, comment être sauvé ? Il est notre espoir, notre phare, il est la lumière qui vient briller dans nos ténèbres et nous promettre la Vie pour toujours, dans la lumière de Dieu, dans l’amour et la justice. On peut deviner qu’il y a un Dieu sans forcément connaître l’Evangile – et bien des religions, des spiritualités, incarnent cette réalité – mais pour le connaître vraiment, pour en avoir le portrait juste, seul le Christ, Dieu lui-même venu parmi nous, peut nous conduire.

Notre espoir est en Christ : Dieu nous invite personnellement vers lui, pour le connaître et recevoir son salut, et à partager autour de nous cet espoir, afin que d’autres trouvent sa lumière.