Négociations avec Dieu (1/5) S’approprier la justice de Dieu

Pour ce mois de juillet, je vous propose une série de négocia… euh, de prédications sur la prière. Mais c’est vrai que parfois, quand on a du mal à accepter ce Dieu propose, la prière peut ressembler à une négociation. Cela peut concerner notre vie personnelle, une situation collective ou même des valeurs, des principes divins qui nous paraissent difficiles à accepter. Et je parle de négociation parce que dans ces cas-là, ce n’est pas juste un croyant qui demande et puis Dieu répond (ou pas) : c’est une conversation qui peut durer longtemps, dans laquelle on a l’impression de voir deux volontés se heurter, s’entrechoquer et éventuellement lutter.

Je commence cette série avec la prière d’Abraham en faveur des villes de Sodome & Gomorrhe : un texte emblématique de prière-négociation.



Un mot de contexte : la discussion a lieu entre Abraham et Dieu. Dieu a choisi, re-choisi, re-re-choisi Abraham pour être l’ancêtre d’un peuple nombreux, béni et source de bénédiction. Il vient d’apparaître, avec deux compagnons, sous forme humaine, à Abraham et sa femme Sarah, pour leur confirmer la naissance d’un héritier longuement attendu. Ils ont mangé un bon repas, et Abraham raccompagne maintenant ses invités.

Lecture biblique : Genèse 18.16-33

16 Les hommes se mirent en route et regardèrent en direction de Sodome. Abraham marchait avec eux pour les reconduire. 

17 Le Seigneur se dit : « Je ne veux pas cacher à Abraham ce que je vais faire. 18 Il doit devenir l’ancêtre d’un peuple grand et puissant. À travers lui, seront bénis tous les peuples de la terre. 19 J’ai voulu le connaître pour qu’il ordonne à ses fils et à ses descendants d’observer mes commandements, en agissant selon le droit et la justice. Ainsi le Seigneur accordera à Abraham ce qu’il lui a promis. » 

Première chose étonnante : c’est Dieu qui prend l’initiative de la discussion, alors que bien souvent nous avons l’impression que c’est nous qui l’interpelons. Prenons la mesure de cette initiative : Dieu ne veut pas cacher ses plans à Abraham, parce que c’est quelqu’un d’important. Enfin quand même, ce n’est qu’un homme ! Et pourtant, Dieu l’intègre à sa réflexion, à ses projets. Quelle estime !

Je trouve qu’on est souvent partagés entre deux pôles : Dieu est grand, fort, sage, Dieu décide, et nous n’avons qu’à obéir – mais de l’autre côté, nous avons des idéaux, des valeurs, des rêves, des projets, et nous souffrons lorsque nous devons les faire taire.

L’initiative de Dieu nous invite à sortir de cette polarité : Dieu donne à Abraham, Dieu nous donne, le privilège (que nous ne méritons pas) d’entrer en dialogue, d’échanger, de réfléchir avec lui. Pas parce qu’il a besoin de nous, mais parce qu’il choisit de nous associer à ses projets de bénédiction en faisant de nous ses partenaires. La semaine dernière, nous avions un culte consacré au SEL, une organisation humanitaire chrétienne qui développe des projets dans différents pays avec des partenaires locaux. On pourrait dire que Dieu fait de nous ses partenaires locaux pour bénir ici et là le monde : nous sommes bénéficiaires de sa bénédiction, oui, et aussi partenaires de sa bénédiction.

20 Le Seigneur dit alors à Abraham : « Les cris contre les populations de Sodome et Gomorrhe sont montés jusqu’à moi, leurs péchés sont énormes. 21 Je vais descendre pour vérifier s’ils ont fait tout ce dont on les accuse auprès de moi : alors, je saurai ! »

Quand on parle de jugement, parfois on imagine Dieu comme un juge dur, cassant, aux décisions tranchantes presque inhumaines. Rien à voir avec la démarche que Dieu montre ici : d’une part, Dieu se met en mouvement par compassion, à cause des cris de souffrance et des plaintes qui sont montés jusqu’à lui – donc au nom de la souffrance des victimes. D’autre part, alors que Dieu sait tout et voit tout, il prend le temps de mener l’enquête (il descend pour vérifier) – Dieu ne vient peut-être à chaque fois se balader sous forme humaine pour vérifier, mais cela montre que ses décisions ne sont pas précipitées : Dieu prend le temps d’analyser la situation pour trouver la meilleure solution.

Après toutes ces remarques, venons-en à la discussion entre Dieu et Abraham :

22 Deux des visiteurs quittèrent cet endroit et se dirigèrent vers Sodome, tandis que le Seigneur restait avec Abraham. 

23 Abraham se rapprocha et dit : « Seigneur, vas-tu vraiment faire périr ensemble l’innocent et le coupable ? 24 Il y a peut-être cinquante justes à Sodome. Vas-tu quand même détruire cette ville ? Ne veux-tu pas lui pardonner à cause des cinquante justes qui s’y trouvent ? 25 Loin de toi cela : tu ne peux pas agir ainsi ! Tu ne feras pas mourir l’innocent avec le coupable, de sorte que l’innocent ait le même sort que le coupable. Il n’est pas possible que le juge de toute la terre ne respecte pas la justice. » 

26 Le Seigneur répondit : « Si je trouve à Sodome cinquante justes, je pardonnerai à toute la ville à cause d’eux. »

27 Abraham reprit : « Excuse-moi d’oser te parler, Seigneur, moi qui ne suis qu’un peu de poussière et de cendre. 28 Au lieu des cinquante justes, il n’y en aura peut-être que quarante-cinq. Pour les cinq qui manquent détruiras-tu toute la ville ? »

Dieu dit : « Je ne la détruirai pas si j’y trouve quarante-cinq justes. »

29 Abraham insista : « On n’en trouvera peut-être que quarante. »

– « Je n’interviendrai pas à cause des quarante », déclara Dieu.

30 Abraham dit alors : « Je t’en prie, Seigneur, ne te fâche pas si je parle encore. On n’en trouvera peut-être que trente. »

– « Je n’interviendrai pas si je trouve trente justes dans la ville », répondit Dieu.

31 Abraham dit : « Seigneur, excuse mon audace. On n’en trouvera peut-être que vingt. »

 – « Je ne détruirai pas la ville à cause de ces vingt », répondit Dieu.

32 Alors Abraham dit : « Je t’en prie, Seigneur, ne te fâche pas. C’est la dernière fois que je parle. On n’en trouvera peut-être que dix. »

– « Je ne détruirai pas la ville à cause de ces dix », dit Dieu.

33 Lorsqu’il eut achevé de parler avec Abraham, le Seigneur s’en alla et Abraham retourna chez lui.

Un marchandage

Franchement, on a l’impression d’être au marché ! En plein marchandage : « et la ville, tu me la sauves à combien ? à combien de justes ? » Abraham commence à -50% (période de soldes oblige). En effet, d’après les spécialistes, la taille moyenne d’une ville antique, c’est 100 personnes : donc 50 justes sur 100, est-ce que la moitié suffit pour sauver le tout ? ensuite, il baisse encore de 5 (45) puis il baisse de dizaine en dizaine.

Tout au long de la conversation, il y a ce suspense : à quel nombre Dieu va-t-il mettre la limite ? jusqu’où est-il prêt à descendre ? la négociation se termine à 10% de justes, mais Dieu n’a pas l’air de s’impatienter, peut-être aurait-il pu descendre un peu plus ?

Zoom sur Sodome & Gomorrhe 

Alors il faut qu’on parle de ces villes, Sodome et Gomorrhe. Elles sont mentionnées au chapitre 13, l’équivalent de quelques années avant notre passage :

Genèse 13. 12 Abram resta dans le pays de Canaan. Loth [son neveu] campa près des villes de la région du Jourdain et alla planter ses tentes jusqu’à Sodome. 13 Les habitants de cette ville étaient méchants et offensaient gravement le Seigneur.

Gomorrhe est une ville voisine, qui a manifestement le même fonctionnement.

Très souvent, on a associé ces villes à l’homosexualité, alors que le texte est beaucoup plus large : il parle de péché, d’injustice, et, au début de la conversation entre Dieu et Abraham, de cris de souffrances, ce qui suggère des abus nombreux.

La suite nous éclaire aussi (Genèse 19). Après la séparation d’Abraham et Dieu, Dieu et ses compagnons vont effectivement visiter Sodome, en logeant chez Loth, le neveu d’Abraham. Pendant qu’ils logent chez eux, les habitants de la ville viennent exiger que Loth leur livre ses invités pour une orgie. Loth décide de protéger ses invités (devoir d’hospitalité sacro-saint au Moyen-Orient) et il leur livre ses propres filles.

Ce qui ressort de cet épisode, c’est la sexualité débridée des habitants de Sodome et Gomorrhe qui consomment les hommes comme les femmes, leur violence, leur manque total de respect pour l’hospitalité, etc. Même quand vous êtes sous un toit, vous êtes à la merci de ces prédateurs. Donc une ville marquée par l’insécurité, la violence, la débauche, où personne n’est à l’abri.

Une ville tellement injuste que Dieu n’y trouvera pas même 10% de gens bien, et qu’il prendra la décision de détruire la ville. Comparons avec une voiture accidentée : si les dommages ne sont pas trop importants, vous pouvez la faire réparer, ou remplacer quelques pièces. Mais si les dommages sont trop étendus, le garagiste vous conseillera d’arrêter les frais, éventuellement il récupèrera quelques pièces saines.

Pour Sodome, c’est un peu pareil : la ville est tellement gangrénée, tellement déformée et dysfonctionnelle que Dieu prend la décision d’arrêter les frais, et d’extraire les quelques parties saines.

Quand Abraham s’approprie la justice de Dieu

Revenons en arrière, à l’étape de la négociation en amont. L’argument de base sur lequel Abraham s’appuie pour négocier, c’est la justice de Dieu. Au nom de sa justice, comment pourrait-il détruire une ville entière avec des personnes qui ne le méritent pas ? Au passage, on voit ici qu’Abraham sait très bien à qui il a affaire…

La souffrance et la mort des innocents, c’est un des plus grands scandales pour l’être humain, et c’est souvent la base d’une révolte contre Dieu : comment a-t-il pu permettre que ?… On accepte assez bien que le coupable soit stoppé, puni, mais que l’innocent se retrouve pris dans ce jugement ?! c’est trop injuste !

Sans entrer en profondeur dans cette question il faut noter la différence entre la situation de Sodome, où Dieu exerce explicitement un jugement, et les catastrophes qui ont lieu régulièrement et qui ne sont pas toujours des jugements de la part de Dieu : les guerres, les famines, et même les catastrophes écologiques, sont souvent les conséquences de la folie humaine et de ses abus, dont les conséquences retombent sur les innocents.

          Abraham renvoie Dieu à son identité : tu ne peux pas faire ça, ce n’est pas toi d’être injuste ! Abraham invite Dieu à la cohérence !

C’est sûrement le point clef du passage.

J’ai du mal à croire que Dieu avait oublié ses propres notions de justice et qu’il avait besoin qu’Abraham le secoue pour se ressaisir, et revenir à la justice, en considérant la place des innocents. Je crois plutôt que ce dialogue est un petit test : Dieu pose l’intitulé du problème devant Abraham, sans lui dire ce qu’il va faire, comme pour voir comment Abraham va réagir, lui qui sera mandaté pour vivre en justice et en vérité. Un peu comme un prof qui dirait à ses élèves : « et si on a tel facteur qui s’invite dans l’équation, qu’est-ce que vous faites ?… »

Abraham aurait pu dire : « Sodome et Gomorrhe, ce sont tous des pourris. Sauve ma famille, s’il te plaît, mais les autres, bon débarras ! » Est-ce qu’on n’est pas un peu comme ça, parfois, par rapport à notre société ? « Tous pourris ! (sauf nous) »

Mais Abraham cherche les étincelles de droiture, de pureté, dans ces villes gangrénées, et il se bat pour elles. Il se bat, dans la prière, pour les innocents, au nom de la justice de Dieu ! Abraham s’est tellement approprié la mentalité de Dieu, sa justice et sa compassion, qu’il est prêt à se battre, dans la prière, pour que cette justice se réalise.

Par six fois, six fois, Abraham prend la parole – et à chaque fois Dieu valide, pas parce qu’Abraham a été plus convaincant, mais comme pour approuver Abraham: il a développé un sens de la justice satisfaisant aux yeux de Dieu.

Lorsque nous sommes choqués par ce qui nous environne, quelle est notre prière ? 

Cette négociation autour du nombre de justes à Sodome et Gomorrhe annonce discrètement l’Evangile : notre monde est gangréné par le mal, et l’apôtre Paul reprend cette phrase du psaume 14 : il n’y a pas de juste, pas même un seul (Romains 3.21). Même nous, nous sommes rongés par cette gangrène. Il y a d’ailleurs certains mouvements écologistes, sensibles aux nombreux abus commis par l’humanité, qui se disent qu’il vaudrait mieux que l’humanité disparaisse.

Et pourtant, face à un monde gangréné, Dieu n’a pas fait ce choix. Puisqu’il n’y avait pas de juste, pas même un seul, qui puisse justifier de garder ce monde, Dieu est venu lui-même habiter notre monde, en humain : Jésus-Christ, pour devenir le juste qui justifierait notre salut. Il va bien au-delà : dans sa mort, Jésus paye pour l’injustice de l’humanité, et comme il lui restait encore des réserves infinies de justice et de pureté, il revêt ceux qui lui font confiance de sa sainteté.

Par la foi, nous entrons au bénéfice de la grâce du Christ, injustes revêtus de sa sainteté, bénéficiaires de sa bénédiction et appelés à être partenaires là où nous sommes de ses projets de paix.




Images de Dieu

Prédication de Guy Lacassagne. 

Nous allons aujourd’hui nous pencher sur le premier livre de la Bible, la Genèse, et plus particulièrement, dans le chapitre 1, nous allons nous intéresser à la création de l’homme et de la femme.

Quelques versets, pris dans leur sens littéral introduisent, à mon sens, des incompréhensions, voire des erreurs d’interprétation, et souvent, prêtent le flanc à la critique des non croyants.

Cela nous permettra de constater que lorsque nous étudions la Bible, il faut savoir parfois, s’extraire de son sens purement littéral, surtout que nous en lisons des traductions, pour se pencher sur ce que Dieu nous transmet et ce qu’il attend de nous.

Maintenant que j’ai bien planté le décor, et que j’espère vous avoir alléché avec un préambule un peu rebelle, nous allons voir de quoi il s’agit.

Genèse 1.24-27 : Je vais lire dans la version Parole de Vie

24/ Dieu dit : « que la terre produise toutes sortes d’animaux : animaux domestiques, petites bêtes et animaux sauvages de chaque espèce ! »

Et cela arrive.

25/ Ainsi, Dieu fait les différentes espèces d’animaux : les animaux sauvages, les animaux domestiques et les petites bêtes.

Dieu voit que c’est une bonne chose

26/ Dieu dit : « Faisons les êtres humains à notre image, et qu’ils nous ressemblent vraiment ! Qu’ils commandent aux poissons dans la mer, aux oiseaux dans le ciel, aux animaux domestiques et à toutes les petites bêtes qui se déplacent sur le sol ! »

27/ Alors Dieu crée les humains à son image, et ils sont vraiment à l’image de Dieu.

Il les crée homme et femme.

 

Toutes les versions françaises s’accordent sur cette traduction, notamment cette création « à son image », qui nous intéresse ce matin. Je suis même allé voir les versions anglaises et espagnoles, miracle de la technologie, qui traduisent respectivement par « image » et « imagen ».

On parle donc bien de création à l’image de Dieu.

Mais, le verset 27, traduit littéralement nous dit plutôt :

Il créa, Dieu, l’Adam comme son image

Comme l’image de Dieu il le créa

Mâle et femelle, il les créa

 C’est subtil, mais être crée à l’image et comme son image, ce n’est pas tout à fait la même chose.

C’est ce terme d’image qui me pose problème et je m’en explique.

A son image, c’est lui ressembler.

Comme son image, c’est être comme si l’être humain était Dieu. Nous allons revenir sur cette subtilité.

Tout d’abord, si nous sommes créés à l’image de Dieu, à la ressemblance de Dieu, de quelle image s’agit-il ?

Je veux dire, si on prend le sens image au sens premier, image, dessin, représentation, photo, quelle image est la bonne ?

Est-ce que c’est celle-ci, très traditionnelle de Dieu au plafond de la chapelle Sixtine, ou est-ce celle-ci, Morgan Freeman dans le film Bruce tout puissant. Au-delà du talent de cet acteur, choisir Morgan Freeman n’est évidemment pas neutre et on comprend bien le désir de surprendre, à minima, dans ce film.

Est-ce enfin l’image véhiculé par ce livre, écrit par un chrétien, où Dieu est représenté par une femme noire ? Là aussi, sortir des sentiers battus fait partie de l’alchimie du narratif.

On comprend aussi pour les écrivains ou les scénaristes ce besoin d’être dans l’air du temps.

Il parait raisonnable donc de se poser la question, stricto sensu, quelle est l’image de Dieu ?

Un Dieu, qui, je le rappelle, dès la Genèse, nous interdit de faire des statues, ou des reproductions de lui.

En réalité, on se trompe si on ne lit dans ce terme « image » que l’idée d’une copie.

Ce n’est pas le terme hébreu qui est en cause, ou sa traduction. La Bible emploie bien le terme d’image, repris dans d’autres langues comme nous l’avons vu.

Mais ce terme, dans l’antiquité, évoque plutôt l’idée d’une représentation, d’une statue.

Je m’explique : L’empereur, le roi, faisait installer des statues de lui à travers son empire pour rappeler sa présence, son autorité. C’était l’image de l’empereur régnant sur ses terres, ou qu’il soit et ses sujets se prosternaient devant cette statue comme s’ils se prosternaient devant l’empereur lui-même. Ce n’était pas la statue qui avait un sens, c’était ce qu’elle représentait.

Un peu comme si aujourd’hui, des soldats se mettait au garde à vous devant une photo du président Macron.

On comprend mieux dès lors la traduction littérale dont nous avons parlé tout à l’heure, être comme l’image de Dieu. C’est ce sens-là qu’il faut retenir pour image : Celui de représentation.

Et nous sommes donc les images représentants Dieu sur cette planète.

Nous ne sommes pas faits comme lui, nous sommes faits comme son représentant.

Par exemple, l’ambassadeur de France représente notre pays à l’étranger, ou bien, l’équipe de France, choisissez celle qui vous convient le mieux, est l’image de la France lors des compétitions.

Une autre piste qui va dans ce sens de représentation, plus que d’image, se trouve à la suite des versets 26 et 27 :

Dieu dit : Faisons les humains comme notre image, selon notre ressemblance, pour qu’ils dominent sur les poissons des mers…

En quoi être une image est importante pour dominer sur quelque chose ou quelqu’un? Par contre, être le représentant de Dieu est très utile pour ça.

Je vous livre une traduction très libre de ce verset, et personnelle : Etablissons les humains comme nos représentants pour qu’ils dominent sur les différents animaux.

Par ailleurs, il n’est pas difficile de constater, au grand dam d’un certain courant de pensée actuel, qui si nous sommes bien physiquement une espèce comme les autres, nous seuls avons la conscience de notre mort, nous seuls sommes capables de penser, de créer, de philosopher.

Nous sommes bien l’espèce dominante, non par notre force, mais par notre intelligence et notre adaptabilité.

Et maintenant, que faisons-nous de cette analyse, qu’est-ce qu’elle induit pour nous, au quotidien ?

Et bien, notre statut vient de changer.

Pour être une image, si on y réfléchit bien, il suffit d’être photogénique, notre époque Instagram nous le prouve tous les jours.

En revanche, pour être représentant de Dieu sur terre, ça nécessite un peu plus. Cela implique des responsabilités, cela exige de prendre conscience que nous sommes, au quotidien, des créatures de Dieu, mais pas n’importe quelle créature, nous sommes les ambassadeurs, les témoins de Dieu sur cette planète.

Dès le début, dès la création, Dieu décide de se servir de nous pour régenter sa création. Ce n’est pas sans rappeler cette parabole de Jésus ou le maitre envoi des vignerons s’occuper de la vigne.

Dieu crée, et Dieu envoi des contremaitres pour faire tourner la boutique. C’est nous.

Cela dit, comme souvent dès qu’il s’agit de l’être humain dans son rapport à la création, ça n’a pas fonctionné aussi bien que prévu, et comme dans la parabole du vigneron que j’ai cité, Dieu a été obligé d’envoyer son fils Jésus, l’ambassadeur suprême.

Mais Jésus ne nous a pas mis au placard pour autant, Jésus a au contraire décidé de parfaire ce rôle de représentant, il nous a envoyé comme témoin.

Nous pouvons lire dans Les actes des apôtres, au chap 1.6-8, ces paroles de Jésus :

6/ Alors, les apôtres réunis lui demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ?

7/ Jésus leur répond :

Vous n’avez pas besoin de connaître le temps et le moment ou ces choses doivent arriver. C’est mon père qui décide de cela, lui seul à le pouvoir de le faire.

8/ Mais vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous.

Alors, vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde.

 

Témoins, ambassadeurs, représentants, images, voici ce que le Seigneur nous demande.

Alors, être témoins, qu’est-ce que cela signifie ?

Le Larousse est notre ami pour avoir une définition claire :

« Personne qui a vu ou entendu quelque chose, et qui peut éventuellement le certifier, le rapporter. »

Il y a donc deux éléments importants pour être un bon témoin :

– Avoir vu, ou entendu quelque chose

– Pouvoir le rapporter ou le certifier.

Pour le premier point, Jésus lui-même nous donne le mode d’emploi, pendant qu’il témoignait personnellement :

Marc 1.14-15 :

Alors Jésus va en Galilée. Il annonce la Bonne nouvelle de Dieu

Et il dit : « Le moment décidé par Dieu est arrivé, et le Royaume de Dieu est tout près de vous. Changez votre vie et croyez à la Bonne Nouvelle ».

Croyez à la Bonne Nouvelle.

Si vous ne croyez pas à la Bonne Nouvelle, si vous n’êtes pas sûr, si vous doutez, vous ne pourrez pas rapporter ou certifier que Jésus est le fils de Dieu venu sur terre pour nous sauver.

Un petit aparté dont il faut tenir compte : Le témoin, il témoigne. Ce n’est pas lui qui mène l’enquête à la place du policier ou du juge.

Nous sommes des témoins, pas des convertisseurs. Ne nous usons pas à vouloir convaincre à tout prix. C’est Dieu qui nous appelle à lui.

Frères et sœurs, c’est important.

Il est écrit clairement que Dieu nous a établi gérant de sa création, représentant de son pouvoir, témoin du salut à travers son fils Jésus.

Gérant de sa création, c’est-à-dire que nous sommes les jardiniers de cette planète dont il faut préserver tant que faire ce peu le bel ordonnancement.

Représentant de Dieu, c’est-à-dire qu’en toute circonstance, nous devons avoir conscience que nous devons paraitre comme tel.

Témoin du christ, individuellement, ou collectivement, en tant qu’Eglise, nous avons le devoir d’annoncer la bonne nouvelle du salut auprès de nos proches.

Pour tous ces rôles, nous ne sommes que ce que nous sommes avec nos doutes, nos peurs et nos imperfections mais n’oublions pas que nous avons avec nous l’arme fatale en la personne de l’Esprit Saint que Jésus nous a envoyé comme promis dans le Livre des Actes que nous venons de lire.




La tentation

Regarder le culte ici.

Un des sujets délicats dans la vie chrétienne, et dans la vie en général, c’est  la tentation. La tentation. C’est quand nous faisons face à une proposition (de pensée, d’action…) qui fait écho en nous au point que nous nous retrouvons tiraillés entre ce que nous voudrions être ou faire dans l’idéal et ce que nous avons envie de faire sur le moment. Par exemple, on veut faire attention à sa santé, mais à l’instant T, on se dit que cette petite part de gâteau est quand même très appétissante. Ou bien, on veut réussir ses études, mais regarder un énième épisode de série sur Netflix paraît beaucoup plus attirant que se replonger dans ses fiches.

Cela dit, tout n’est pas tentation ! Quand on « se laisse tenter » par une deuxième tasse de thé, à moins d’être allergique, c’est un abus de langage ! La vraie tentation a un impact négatif si on y cède, à court ou long terme, sur nous et/ou sur notre entourage.

Mais malgré les conséquences négatives et notre volonté de bien faire, la plupart du temps, la tentation est extrêmement puissante, et nous déstabilise sans qu’on s’y attende. D’où le fait qu’on en parle difficilement, car elle révèle nos faiblesses et nos travers. Pour mieux en comprendre certains mécanismes afin de mieux les déjouer, je vous propose de nous tourner vers la première histoire de tentation dans la Bible.

Nous sommes dans le jardin d’Eden, au moment de la création : ne vous laissez pas perturber par la forme imagée du récit, Dieu a souvent aux images pour nous transmettre des vérités complexes.  Et puis, je laisse de côté tout ce qui ne concerne pas la tentation… frustrant avec un tel texte, mais on peut parler après si vous voulez !

Lecture biblique : Genèse 2.7-9, 15-17, 3.1-7

Il y a d’abord un cadre :

7 Le Seigneur Dieu prit de la poussière du sol et en façonna un être humain. Puis il lui insuffla dans les narines le souffle de vie, et cet être humain devint vivant. 

8 Ensuite le Seigneur Dieu planta un jardin au pays d’Éden, à l’orient, pour y mettre l’être humain qu’il avait façonné. 

9 Il fit pousser du sol toutes sortes d’arbres à l’aspect agréable et bons pour se nourrir. Il mit au centre du jardin l’arbre de la vie, et l’arbre qui donne la connaissance de ce qui est bon et de ce qui est mauvais.

Dieu est clairement le créateur, l’artiste – sa puissance n’a d’égale que sa bonté : il plante des arbres beaux aux bons fruits. Et, devant ce Dieu, l’être humain n’est que poussière, c’est uniquement grâce à Dieu qu’il vient à exister.

15 Le Seigneur Dieu prit l’être humain et le plaça dans le jardin d’Éden pour qu’il cultive la terre et la garde. 

16 Il lui ordonna : « Tu te nourriras des fruits de n’importe quel arbre du jardin, 17 sauf de l’arbre qui donne la connaissance de ce qui est bon et de ce qui est mauvais. Le jour où tu en mangeras, tu mourras. »

Dieu place l’être humain dans ce beau jardin avec une responsabilité importante : prendre soin de ce que Dieu a créé. Et dans la charte de fonctionnement, deux articles : l’être humain peut profiter des fruits du jardin (il y a une dimension d’abondance, de plaisir : il peut manger de n’importe quel arbre, créé beau et bon).  Deuxième article : une exception, une limite est posée – tout, sauf 1 arbre – avec la pire des conséquences. On ne sait pas si c’est le fruit qui fait mourir, ou si c’est la transgression de cette limite qui fera mourir. On ne sait pas si la mort est immédiate… ni si la mort existe déjà, mais l’article est très clair : pas touche !

Ensuite, le récit raconte la création de la femme, et nous avons le tableau de ce couple Adam et Eve, en communion avec Dieu, en communion l’un avec l’autre, paisibles dans un jardin luxuriant.

1 Le serpent était le plus rusé de tous les animaux sauvages que le Seigneur avait faits.

Notez que le serpent est un animal, c’est-à-dire une créature, pas l’égal de Dieu. A ce moment-là, on ne sait pas qui est ce serpent. Dans le Nouveau Testament, le serpent est associé au Diable, au tentateur, celui qui veut éloigner de Dieu – et de fait :

Il demanda à la femme : « Est-ce vrai que Dieu vous a dit : “Vous ne mangerez d’aucun fruit du jardin” ? » 

2 La femme répondit au serpent : « Nous pouvons manger les fruits du jardin. 3 Mais pour les fruits de l’arbre qui est au centre du jardin, Dieu nous a dit : “Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, de peur d’en mourir.” » 

4 Le serpent répliqua : « Pas du tout, vous ne mourrez pas ! 5 Mais Dieu le sait bien : dès que vous en aurez mangé, vous verrez les choses telles qu’elles sont, vous serez comme lui, capables de savoir ce qui est bon et ce qui est mauvais. »

Le serpent n’y va pas de manière frontale, mais il commence subtilement, en caricaturant les propos de Dieu, en mettant le focus sur ce qui est interdit, comme s’il n’y avait que ça, alors que Dieu au contraire a donné l’abondance à l’humanité. Le serpent pousse la femme à ne voir que ce qui manque, en oubliant tout ce qu’elle a déjà, en positif. Comme s’il voulait qu’on retienne de Dieu le fait qu’il interdit, qu’il prive, qu’il refuse – alors que Dieu s’est montré profondément généreux et bienfaisant.

La femme a d’abord un bon réflexe, elle revient à la parole d’origine : il ne faut pas manger de ce fameux arbre, et elle ajoute même qu’il ne faut pas le toucher. Dieu n’en avait pas parlé, mais ça paraît sage ! pour ne pas être tenté de le manger, mieux vaut ne pas toucher. Plus on s’éloigne de ce qui peut tenter, mieux c’est.

Mais le serpent continue avec ses calomnies insidieuses : Dieu vous a menti, il cherche simplement à se protéger des rivaux que vous pourriez devenir. Rappelons-nous l’écart entre Dieu créateur et l’être humain fait de poussière… la rivalité est quand même peu probable ! mais le serpent fait miroiter la plénitude, la totalité, l’épanouissement ! Sous la surface, le serpent dresse le portrait d’un Dieu insécure, égoïste, tyrannique et manipulateur – un Dieu dont on se passerait bien !

6 La femme vit que les fruits de l’arbre étaient agréables à regarder, qu’ils devaient être bons et qu’ils donnaient envie d’en manger pour devenir plus intelligent. Elle en prit un et en mangea. Puis elle en donna à son mari, qui était avec elle, et il en mangea, lui aussi. 

Dans les étapes de son regard, on sent qu’elle se laisse happer par la proposition du serpent. Donc elle consomme, et fait consommer. L’homme lui est resté silencieux, on ne sait pas pourquoi, mais il suit – l’engrenage est lancé.

7 Alors ils se virent tous deux tels qu’ils étaient, ils se rendirent compte qu’ils étaient nus. Ils attachèrent ensemble des feuilles de figuier, et ils s’en firent chacun une sorte de pagne.

C’est une grosse déception, non ? Tout ce qu’ils ont appris, c’est l’évidence : ils sont  nus. La belle affaire !

La réaction de Dieu est encore à venir : la transgression aura des conséquences que l’on subit encore aujourd’hui. L’être humain devient mortel, et surtout un fossé énorme a fendu la relation avec le Dieu vivifiant. Mais même avant la réaction de Dieu, ils ont déjà perdu : ils ne sont pas devenus des dieux. Et ce qu’ils ont appris, n’est même pas utile ou intéressant : ils sont nus. Et ? ils ont honte, ils cherchent à se couvrir. Non seulement ils n’ont pas gagné la plénitude, mais ils ont perdu la simplicité d’être ensemble.

Les ressorts de la tentation

Derrière cet acte unique, on voit différentes dynamiques qu’on retrouve souvent dans nos différentes tentations.

Le premier élément, c’est la transgression du cadre que Dieu a donné. Le serpent invite clairement à désobéir, à mépriser la parole de Dieu. Derrière cette désobéissance, c’est la confiance envers Dieu qui est en jeu : est-ce qu’on croit que Dieu dit la vérité (ou qu’il ment pour nous manipuler) ? Et, s’il dit la vérité, est-ce qu’on croit qu’il a nos intérêts à cœur ? Rien que les extraits du récit de création nous montrent la bonté de Dieu qui donne responsabilité et privilèges à l’être humain. Mais le serpent réussit à semer le doute sur les intentions de Dieu.

Derrière cette confiance mise à mal, il y a la tentation du raccourci. La tentation de vouloir savoir sans Dieu, et donc décider et vivre sans lui – au lieu d’être en image de lui et en vis-à-vis. Dieu n’a pas donné d’explications à son interdiction, mais j’ai l’impression à partir du reste de la Bible que Dieu avait comme projet que l’être humain goûte la création, et goûte à l’échange avec Dieu, à la sagesse de Dieu donnée pas seulement comme un conseil mais dans un dialogue, un partenariat, une amitié. Dans ce court-circuit, l’être humain évacue Dieu et… veut prendre sa place.

Et là nous arrivons à l’orgueil, un orgueil stérile et contre-productif… une idolâtrie de nous-mêmes dont nous n’arrivons pas à nous dépêtrer, mais qui n’a aucun sens. Regardez la planète Terre : elle s’épanouit grâce à la lumière et la chaleur du soleil, non ? quel sens cela aurait-il pour la Terre d’arrêter de graviter autour de lui, en proclamant son indépendance ? pourra-t-elle devenir son propre soleil ? c’est dans l’échange, la différence, le vis-à-vis, que s’épanouit la planète au sein d’un écosystème – dépendre du soleil n’est pas une honte ou une faiblesse, mais une richesse extraordinaire !

Il y a bien des formes de tentations, et la transgression de la limite en est une forme : voler, mentir, convoiter la femme d’un autre ou une autre femme que la sienne, tuer, etc. Mais parfois la tentation c’est de délaisser l’essentiel au profit du secondaire, se tromper de priorité ou ne pas être au rendez-vous. Parfois c’est céder à l’appel du toujours plus : ton bonheur sera dans… plus ! plus d’argent, plus de voyages, plus d’objets, plus de statut… mais on a beau croquer, le fruit se révèle vide et la déception entame ce que nous avons déjà de beau.

La Bonne Nouvelle en Christ

Ce qui est décourageant, c’est que comme cette première femme, nous avons beau savoir ce qu’il est bon de faire, nous tombons régulièrement dans le panneau.

Mais la Bonne Nouvelle qu’apporte l’Evangile, c’est la vie de Jésus-Christ. Jésus, tenté lui-même à de multiples reprises – et sérieusement tenté, tenté par les raccourcis, par la facilité, par le pouvoir – n’y cède jamais. Toujours il résiste, toujours il revient à sa confiance en Dieu.

Au bout de son chemin, il y a la mort sur la croix – dont plusieurs dont le fameux serpent ont essayé de le détourner – la mort sur la croix où Jésus assume les conséquences de cette rupture entre nous et Dieu, les conséquences de nos transgressions, cette mort spirituelle et physique qui jette son ombre sur toutes nos réalités. Il pose ainsi les bases de notre réconciliation avec Dieu.

Mais Jésus ne reste pas dans la mort : sa sainteté l’emporte sur nos transgressions, sa puissance sur nos faiblesses, sa vitalité sur notre morbidité. Ressuscité, il offre son Esprit de vie à tous ceux qui se tournent vers lui, il partage avec nous, de l’intérieur, son ADN de sainteté, sa force pour marcher sur le même chemin que lui.

Les tactiques pour résister

Alors comment mieux résister aux tentations ? C’est quand même ça l’enjeu !

  • En amont :
    • Apprendre à connaître ses points de faiblesse & se protéger – en évitant de jouer avec le feu. On est tous différents, avec des talons d’Achille : notre responsabilité c’est de protéger ces points-là. Exemple : si le coca vous fait du mal parce que vous êtes diabétique, évitez le rayon ! si vous êtes fragiles face à l’argent, ne devenez pas trésorier !
    • En positif, il est essentiel de cultiver notre relation avec Dieu, pas seulement sa volonté (Eve connaissait assez bien la règle) mais Dieu lui-même. C’est quand même fou (mais nous tombons tous dans ce genre de folie) qu’elle ait pu croire que Dieu était moins que bon, sage, vivifiant. Et c’est cherchant la proximité avec Dieu, au quotidien, qu’on cultive cette confiance en lui qui nous permet de prendre du recul.
  • Pendant (de manière très générale) :
    • Temporiser au moins, prendre de la distance (parfois physiquement, sortir de la pièce ou éteindre son téléphone) pour se donner le temps de reprendre nos esprits.
    • Se méfier du mirage : comme toute publicité mensongère, la tentation fait miroiter une plénitude facile – à nous de prendre du recul pour voir ce que ça cache, l’envers du décor, les effets à long terme – notamment ce qu’on a à perdre.
    • Chercher les pensées de Dieu au lieu de réfléchir seul dans son coin. On aime bien prendre nos décisions tout seul, en comptant sur notre sagesse, notre bon sens, notre force, mais c’est là qu’on tombe dans l’impasse. Dans la prière, on invite Dieu à intervenir – ce que n’ont pas fait Adam et Eve.
    • Et puis ça peut être utile de sortir du silence et de la gêne pour parler à un proche, solliciter son écoute, son appui, sa prière afin de ne pas faire face seul – encore une fois, on voit bien que Dieu a créé le monde pour fonctionner en écosystèmes, en réseaux, et non pas chacun tout seul dans son coin.

La force de l’Evangile c’est d’apporter une réponse aux tentations auxquelles nous avons succombé : Dieu nous pardonne en Christ, il nous offre sa grâce, il nous relève la tête. Mais en nous accordant le modèle de la vie de Jésus et la force de son Esprit, il va plus loin : Dieu nous équipe pour apprendre à résister aux tentations et demeurer dans ce qui est juste et bon. Alors c’est un apprentissage, avec les défaillances que l’on sait, mais nous avançons par la grâce : ne nous laissons pas décourager, mais face à la tentation, cherchons le Dieu vivant, généreux, puissant, qui est déterminé à nous faire goûter la joie et le bonheur dans l’abondance de son amour.