La joie de Pâques

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Cette méditation fait partie d’un mini-culte filmé dans les conditions du confinement suite à la crise sanitaire du CoVid 19. 

Pour enrichir la vidéo, voici des liens pour des vidéos de quelques cantiques proposés en lien avec le mini-culte :
– Les cieux proclament – https://www.youtube.com/watch?v=mfxs5zInz5M
– En Jésus seul – https://www.youtube.com/watch?v=MSornBbZg5M
– A toi la gloire – héritage https://www.youtube.com/watch?v=Me2lCRjVSo8
– Je chanterai – https://www.youtube.com/watch?v=w04jWlz_tsQ
– Mon secours est en toi – https://www.youtube.com/watch?v=0aTLfEWuKUc

 

 

Le matin de la résurrection, le moral est à zéro. Jésus, cet homme charismatique, passionnant, qui semblait tout-puissant, a été arrêté et mis à mort. Les disciples, pour la plupart, ont fui devant le danger. Ils sont dispersés, perdus, profondément découragés… Ca faisait 3 ans qu’ils suivaient Jésus, et maintenant quoi ?

Quelques femmes, proches de Jésus, se décident à aller embaumer le cadavre de leur maître bien-aimé. Elles partent avant l’aube, sûrement pour éviter d’être elles aussi arrêtées par les autorités.

J’aimerais lire avec vous ce moment qui va changer leur vie, et la nôtre.

Texte biblique: Matthieu 28.1 à 10.

1 Après le sabbat, dimanche au lever du jour, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent voir le tombeau. 

2 Soudain, il y eut un fort tremblement de terre ; un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. 3 Il avait l’aspect d’un éclair et ses vêtements étaient blancs comme la neige. 4 Les gardes en eurent une telle peur qu’ils se mirent à trembler et devinrent comme morts. 

5 L’ange prit la parole et dit aux femmes : « N’ayez pas peur. Je sais que vous cherchez Jésus, celui qu’on a crucifié ; 6 il n’est pas ici, il est ressuscité comme il l’avait dit. Venez, voyez l’endroit où il était couché. 7 Allez vite dire à ses disciples : “Il est ressuscité et il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez.” Voilà ce que j’avais à vous dire. » 

8 Elles quittèrent rapidement le tombeau, remplies tout à la fois de crainte et d’une grande joie, et coururent porter la nouvelle aux disciples. 

9 Tout à coup, Jésus vint à leur rencontre et dit : « Je vous salue ! » Elles s’approchèrent de lui, saisirent ses pieds et se prosternèrent devant lui. 

10 Jésus leur dit : « N’ayez pas peur. Allez dire à mes frères de se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »

Comme dans les autres Evangiles, Matthieu nous parle à peine de la résurrection : quand, comment cela s’est-il passé ? Nous n’en savons rien ! Les détails ne nous sont pas révélés… quelle frustration pour nous, à l’époque où nous avons accès à tant d’informations ! Mais pour ce miracle à la fois inédit et central dans la foi chrétienne, le mystère reste entier – ce qui nous est raconté, c’est l’onde de choc de la résurrection.

Au moment où les amies de Jésus arrivent pour embaumer le corps, un être différent, lumineux, un ange, messager de Dieu, vient ouvrir le tombeau – et révéler ainsi qu’il est vide. Jésus est déjà ressuscité, il n’est plus ici. Plus que la résurrection, c’est l’ouverture du tombeau qui s’accompagne d’effets spéciaux : séisme, lumière – les gardes s’évanouissent. Bizarrement, les femmes, elles, tiennent le choc ! L’ange a deux rôles : leur annoncer la résurrection de Jésus et leur donner un message pour les disciples, et puis leur montrer le tombeau vide comme une preuve de ce qu’il avance. Il est peu probable que les femmes, à ce moment-là, aient complètement saisi l’ampleur de ce qui s’était passé – cela dit, avec ces quelques éléments, elles croient suffisamment pour obéir. Et elles partent en courant annoncer aux disciples ce qui est arrivé.

Dans la suite du texte, les gardes, revenus à eux, vont être payés pour prétendre que le corps de Jésus a été volé. Quant aux disciples, après quelques jours, ils vont rejoindre Jésus en Galilée, la région de son enfance. Là, Jésus leur transmettra sa grande mission (partager la bonne nouvelle avec tous) et les assurera de sa présence constante.

Mais revenons aux femmes, qui courent sur le chemin, pour retrouver les disciples et leur annoncer l’incroyable. Elles ont peur, et elles sont en même temps joyeuses – ça ne va pas ensemble, la peur, et la joie !?! Elles ont peur : les ennemis de Jésus rôdent toujours, elles font face à un événement aux limites du pensable, et puis les disciples ne vont peut-être pas les croire ! Et pourtant, avec cette peur, au milieu de cette peur, il y a la joie de croire que Jésus est vivant, et que Jésus a accompli ses promesses (l’ange insiste : il est vivant – comme il vous l’avait dit ! Il attend les disciples en Galilée – ça aussi il l’avait prédit !).

Les femmes courent sur le chemin, pleines de peur & de joie, quand Jésus leur apparaît. Il les salue, et redit en substance l’ordre de mission que leur avait confié l’ange. Il n’ajoute rien de nouveau – et on peut se demander pourquoi il leur apparaît. Elles avaient déjà suffisamment de foi pour être en route, et puis elles ont l’air d’avoir bien compris ce qu’il faut faire…

Cette rencontre est peut-être simplement un cadeau : le cadeau de la présence de Jésus. En le voyant, les femmes se prosternent pour l’adorer – et l’adoration, qu’est-ce que c’est, sinon l’émerveillement d’être en présence de celui qu’on aime ? Jésus n’est pas juste ressuscité pour nous donner un espoir de vie après la mort – il est vivant, il nous rend vivants, pour que nous vivions avec lui dès aujourd’hui ! Dans cette relation d’amour qui se manifeste aussi dans l’adoration !

Dans ces jours où nous sommes préoccupés, où nous prions pour la paix, pour la force de ceux qui se battent contre la maladie, pour nos autorités, pour nos proches… est-ce que nous prenons le temps d’adorer Jésus ? de nous émerveiller de ce qu’il est, de ce que Dieu est ? Ce n’est pas mépriser la gravité des problèmes que de prendre le temps de nous émerveiller devant Dieu, devant le Dieu créateur, le Dieu sauveur, dont le Fils se donne pour nous, devant le Dieu vivant qui nous rejoint sur nos chemins…

Et c’est parce qu’il y a cette relation, dès aujourd’hui, avec le Christ ressuscité, que nous pouvons recevoir pour nous cette douce parole : n’ayez pas peur… L’ange et Jésus ont dit cela aux femmes parce qu’elles étaient impressionnées devant les événements surnaturels de la résurrection, et ils voulaient montrer que l’intervention de Dieu, si puissante soit-elle, est motivée par l’amour, pour le bien des humains.

En ce moment, c’est peut-être autre chose qui nous impressionne : l’ampleur de la crise, la fragilité de l’humanité, les folies de nos fonctionnements, l’inconnu ou peut-être la profondeur de notre inquiétude… Mais le Christ, vivant, nous redit aujourd’hui : n’ayez pas peur. Il a triomphé de la mort – ne triomphera-t-il pas du reste ? Il a abattu tout ce qui pouvait nous séparer de lui et, par la foi, nous sommes liés à lui dans une relation que rien ne peut atteindre. Nous sommes dans sa main – quoi qu’il arrive. Quelles que soient les tempêtes, il peut faire face, et lui, le Vainqueur, il nous porte – aujourd’hui, demain, et pour l’éternité.

 

 

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